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La procédure de la conversion au Judaïsme insiste sur des principes, des conceptions, des jugements qui tout en étant inscrits  dans un mode opératoire visant au changement de l’identité de l’individu concerné,  entraînent cependant celui-ci  à la reconnaissance d’une motivation bien plus fondée sur la place du peuple juif dans l’histoire de l’humanité que sur tel ou tel principe, quand bien même serait-il lié, à la pierre angulaire de la morale juive, à savoir l’agrément du culte sacrificiel,  reconnu comme seule stratégie permettant de récupérer la « virginité » dont la faute  aurait entraîné la dissolution.


En effet, le tribunal rabbinique chargé d’enquêter sur les raisons conduisant le non-Juif à vouloir devenir « fils d’Israël »  mettra l’accent sur la conscience de l’abandon, de la trahison dont se rendrait responsable et coupable,  le non-Juif qui « épousant » la vocation juive, se trouverait engagé dans un processus de renoncement,  que ses amis, alliés et consorts jugeraient légitimement comme un acte délibéré de trahison.


Certes, l’autorité rabbinique déterminera le prix et le poids de la volonté d’adhésion à la morale d’Israël,  avant d’autoriser le « devenir juif » du futur néophyte.  Mais pour curieux et singulier que soit la démarche de rabbins, ceux-ci essaieront bien plus de s’assurer que le « nouveau Juif » est volontaire pour devenir membre de la « Nation Juive », acceptant,  qu’au regard des siens, devenir Juif n’est pas seulement signe de disqualification, mais d’abord et surtout, signe tangible de rupture d’avec une certaine histoire.


La réalité de ce divorce reste le centre névralgique dont l’appréciation permettra aux Juges Rabbins de déclarer (ou non) « cachère » cette volonté de s’agréger à l’histoire du peuple juif.


Il est notoire et patent  qu’un non Juif, devenu sioniste,  par l’admission   de la validité du Droit de Retour, adhère à la « substantifique moelle » de la justice universelle enseignée par les prophètes d’Israël.  Parce que,  chassés de Judée, les Juifs sont fondés à faire valoir le droit de « renter à la maison » Ces non Juifs  s’éloignant, de fait, du jugement porté par les Nations sur le sionisme, s’identifient à l’avenir Juif.


Ces hommes  ou ces femmes, accordant « priorité historique » à la reconnaissance juive, ne feront pas qu’un choix politique. Par devers eux,  se trouveront acceptés les effets rédempteurs de l’identité hébraïque.  Méritant de participer à la « Nation Juive,  parce que le regard nouveau porté sur les leurs,  est précisément l’assurance dont  les rabbins voulaient vérifier la présence : la volonté d’être impliqué dans le destin juif ! Il n’ya pas trahison à dénoncer ceux qui bafouent et bousculent les reliquats de justice universelle sur lesquels se tient pourtant,   leur idéal de « liberté, d’égalité et de fraternité »


La règle de grammaire, confirmant « que les mots se terminant en « té » ou en « tié » ne prennent de « e » final que s’ils expriment une idée de contenu, confirme, pour sa part,  la vacuité de principes notoirement trahis, quoique toujours proclamés ! Liberté (e ?) Egalité (e ?) Fraternité (e ?)

Une Réponse à “Le sionisme est-il la forme la plus élevée de conversion au Judaïsme ? Par Arnold Lagémi”

  1. yan dit :

    Bonjour, le « divorce » avec cet occident devenu « Sodome et Gomorrhe » après l’adoption d’un « acte » d’état civil qui a l’outrecuidance de se substituer à un « sacrement religieux » qu’est l’authentique mariage dont le but est de « procréer » ne me pose aucun problème.
    Ce qui me tourmente et me « bloque » c’est que « divorcer » d’avec mon épouse avec qui je vis depuis plus de 29 ans me semble bien au dessus de ma volonté.
    Quelle image me renverrai le « miroir » après une trahison envers celle à qui je me donne intégralement corps et âme?
    Cela n’est pas si simple que cela.
    Cordialement et merci pour vôtre texte. Yan.

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