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Nous assistons depuis quelques années à la dévalorisation de « l’image du soldat d’Israël,  » tant en Israël qu’au dehors. Vouloir avec insistance, que les soldats de Tsahal échappent à la fatalité polyvalente qu’entraîne  le « devoir de tuer » et vouloir contourner la difficulté par l’octroi notamment,  de visages débordant d’intelligence, et de générosité, de comportements plus caritatifs que  des initiatives ignorant la pitié, apportera, en dépit des apparences, un préjudice fatal et lourd  de conséquences.


Car ces « images » seront appréciées différemment, selon les origines culturelles opposées et diverses des observateurs.   Ces illustrations vues exclusivement par des Juifs,  cette réflexion serait sans objet. Le regard de l’ennemi s’y mêlant,  le retentissement est tout autre !


La sympathie devient sensiblerie, l’assistance humanitaire,  compromis,  et la générosité, preuve attestée de faiblesse. Cette présentation de l’armée,   péjorative à l’excès, parce que moins  fondée  sur la tactique, ou la stratégie  qu’à la neutralisation de la résurrection inavouée de la relation entretenue, des siècles durant,  par le Juif et l’arme,  implique une responsabilité spécifiquement juive.


« Porter les armes » et, s’en servir,  s’est toujours opposé à une certaine « aversion  juive »   dans la mesure,  où  le droit exclusif des non-Juifs à leur détention,   interdisant, par conséquent,   aux Juifs la possibilité légale d’en user, ne serait ce que pour y exercer le droit à la légitime défense,  créait implicitement le complexe du Juif pleutre et lâche dont un des effets restait l’incompatibilité juive avec l’utilisation des armes.  Il y aurait là, me semble t-il la raison majeure qui expliquerait le peu d’enthousiasme manifesté par les Juifs pour la carrière militaire, jusqu’à la naissance de l’Etat d’Israël.


Il suffira de lire la définition d’ « arme,  » telle que fournie par le Larousse pour appréhender une suite de conséquences  en découlant : «  Tout objet, appareil, engin qui sert à attaquer (arme offensive) ou à se défendre (arme défensive) »


D’abord un retentissement psychologique désastreux faisant de l’homme portant une arme, moins un défenseur, qu’un tueur, voire un agresseur. Puis,  la certitude  d’une inéluctable  approche identitaire qui, façonnée par une lecture erronée du prophète,  donnera priorité absolue « au soc de  charrue » sur l’épée ! »



Cette approche du « Juif non armé » reliquat pathogène de l’exil, ne pouvait se dissiper, comme par enchantement chez le Juif qui, devenu citoyen devra apprendre à se défendre. Elle le poursuivra en prenant son envol grâce au support que représente l’idéal sioniste. Redevenus Nation, les Juifs, retrouveront la nécessité d’user de moyens armés. Mais en même temps, ils ressusciteront, une vieille manie pathogène qui obligera, comme par exorcisme, à associer l’image du soldat à une réalité purement imaginative,  où le soldat Juif devant  éradiquer « la vocation des armes » sera le « père spirituel » d’une réalité essentiellement illusoire, voire mythique,  où la rose prenant  la place  de la baïonnette donnera naissance  à la  « fleur au fusil » !


Voyez avec quel acharnement on tente de donner au soldat de Tsahal, l’allure artificielle et bienveillante de l’angélisme. Attribut souvent réel,  par ailleurs, qui témoigne  cependant, de la persistance d’une mentalité exilique,  nous obligeant  à « jeter l’eau du bain » avec le bébé. L’ennemi  doit savoir que s’attaquer à Israël, c’est demander au chariot de la mort   de le « prendre en charge, »  sans que  la risette du bébé, devenu rictus à la face du monde,  ne dissuade le cocher de prendre une autre route !

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