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POUR BEN ET ACHER, SES FIDELES SERVANTS, NOA  ET ELIA QUI LUI ECRIVENT DE LONGUES LETTRES,  CHIR ET DORINE  QUI SOUHAITENT QU’UN VOTE A LA KNESSET REMPLACE LA HATIKVA PAR….MAOZ TSOUR!!!!

ET BIEN SÛR ARIEL, gardien des habitudes, RIVKA, grande prêtresse des usages, et Dan, organisateur et concepteur des recettes traditionnelles aidés d’Eric, Anna et Lisa, sans oublier Annie, Papesse des traditions!

Il est d’usage dans certaines familles, la mienne notamment de personnifier la chandelle de Hanoukah, la désignant par son appellation consacrée « Petite flamme »Mes enfants, et petits enfants,  pour qui MAOZ TSOUR , le chant consacré,  résume tout le rituel de prières, seraient capables de voies de fait si d’aventure ils entendaient la mélodie qu’un provocateur inconscient entonnerait hors le temps consacré.


Cet attachement à la « petite flamme » pour laquelle ils éprouvaient lors des préparatifs , une passion d’une telle fébrilité que « petite flamme » est entrée dans l »univers familial,  comme donnée irréductible, s’assimilant à un être vivant et traînant derrière elle un cortège de fatalités qui conduit les plus âgés, pour ne pas dire le plus vieux, à se complaire dans cette dimension, peut être mensongère mais seule dispensatrice du « merveilleux » évacué par ailleurs, comme témoin obsolète, d’une pédagogie rétrograde.


Ainsi le visiteur non prévenu imaginera une séance de vaudou, une invocation aux puissances célestes, tout sauf à pouvoir subodorer que « prenant des nouvelles de sa santé, en questionnant « petite flamme »   nous célébrions Hanouca!


Cette présence familière du « merveilleux » entretient, contrôle et garantit l’absence de limites à l’imaginaire, pouvant s’échapper avec facilité de nos cerveaux empoisonnés et permettre la « divagation » publique sans être soupçonné d’attitude marginale. Je me rappelle qu’une fois, la seule me semble t-il je vis dans leur regard la fascination craintive.

La Hanoukiah allumée, je ne sais ce qui me prit, mais je m’engageai dans un dialogue surréaliste avec « petite flamme » qui dura suffisamment longtemps pour que le visiteur non informé, un ami nous rendant visite, profita de la passation de pouvoirs,lorsque ma femme prit ma relève. Il tint alors des propos sacrilèges:


« A onze ans on ne croit plus à tout ça! »Les plus grands jouaient le jeu et maintenaient un silence pesant. Le dernier,pas du tout…Son père parlait à la petite flamme qui répondait par de légers frémissements que mon épouse provoquait par de judicieuses projections d’air discrètes mais efficaces.


Je ne sais ce qui a prévalu alors, mais « les deux grands » justifièrent auprès du visiteur l’authenticité du rituel, en insistant sur une question qu’ils posèrent de mille façons possibles, après avoir souligné qu’en parlant ainsi, le visiteur faisait de »la peine à « petite flamme »

Comme si, contestés dans l’intérêt qu’ils témoignaient à « petite flamme », ils savaient que le reproche les atteignait dans cette participation à l’imaginaire qu’ils savaient irréelle mais à laquelle ils étaient liés,parce qu’ils s’y sentaient bien.

« Comment peux tu croire qu’elle ne vient pas de Jérusalem? Ma fille poursuivit agressivement:

« t’as jamais vu de feu follets »?    

Le petit frère fut défendu « becs et ongles », son « merveilleux » surtout!  Pendant qu’il remerciait petite flamme pour son camion électrique et lui rappelait   de ne pas oublier le lendemain, le visiteur eut droit à une assignation en règle; où les deux grands, par devers eux » ressentaient bien  le doute légitime quant à l’existence de petite flamme » mais leur réaction confirma que par delà la vérité vraie et raisonnable du rationnel,, l’imagination reste source de vérité même s’il fallait la mettre au crédit des idoles de leur père!  Le visiteur comprit plus tard que, d’une part la  réalité imaginative n’est pas mensonge pour l’enfant et fut tellement impressionné par « petite flamme » qu’il  me demanda de lui  faire savoir qu’il serait heureux, ses enfants surtout, d’une visite!

2 Réponses à “L’histoire de la « petite flamme! »”

  1. Anna L. dit :

    C’est exactement ça! Attention Asher y croit toujours ou fait semblant d’y croire, peu importe. Il attend « la petite flamme » avec impatience. Et Ben a demandé hier: » dis, y’a que papé qui peut lui parler ou papa aussi? » Bref, on est a fond ds le sujet. Hannouccah sameah!

    • Courage et audace sont impliqués dans ce désir d’altérer la vérité plutôt que d’imposer le déplaisir à ceux qu’il aime. Sa sensibilité aidant, (je crois effectivement, qu’il fait semblant,) il y a dans ce « mensonge d’amour » la connaissance de la faute mais aussi, l’aveu d’une confiance qui éloigne la culpabilité et lui fait endosser et préférer l’entorse au vrai à une vérité abrupte et dite sans nuance, qui blessera à coup sûr.
      C’est là le signe d’un esprit noble et généreux; C’est là l’empreinte des rois. Quant à la question de Ben, elle sous tend une intuition et une exigence de savoir qui hiérarchise les « papés » qu’ils soient d’ici ou de là bas et que les « papas » doivent accepter, car les « papés » sont les « plus forts, par définition. D’ailleurs, eux seuls peuvent faire la paix, puisque « pas pé, pas paix »
      Eux seuls tiennent discours au Roi et à la « petite flamme ». Eux seuls de Rabat, à Alger ont su et compris que dans leurs valises de l’exil, tout comme leurs ancêtres en Egypte ont rapporté les « vases d’argent », ils devaient ne pas oublier « petite flamme »même au prix d’un transport brûlant! Le vieux roi est fier de ses deux princes!!!!!
      HAG SEMEAH

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