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Parler de la « gauche » ou de la droite,  hors du contexte national où ces identités  naquirent , c’est entretenir l’équivoque qui conduit au pire.

Les idéaux politiques, ignorent la « génération spontanée. » Ils sont d’abord réaction à une donnée culturelle ambiante. Être de « gauche », c’est être affublé d’une vertu progressiste, parce que, étaient assis à gauche du Président de la Convention, les Montagnards, dont Robespierre et St Just, partisans, d’un radicalisme sans concession impliquant l’éradication absolue et définitive de la monarchie.

Et, à droite,  se trouvait la place des Girondins,favorables à des  réformes douces et progressives.
De là, « gauche » pour désigner les acteurs du changement et, « droite », ceux qui souhaitaient que les réformes puissent maintenir tous les Représentants de la Nation. S’opposer aux Montagnards, c’était  » finir »sur la guillotine.

Il n’est pas nécessaire d’insister pour se convaincre, qu’en conservant les désignations,  droite et gauche, en Israël, notamment, on se réfère à une suite historique,qui n’est que valeur ajoutée à une culture importée. Que les « bâtisseurs de l’Etat Juif » aient fait référence à ces « produits importés » était inévitable: Le peuple devait se reconnaître dans ses chefs.

La spécificité juive, par contre, invite au ressourcement et à l’imagination. Ressourcement judéen en priorité absolue et compétence à le « réinitialiser. » Droite ou gauche, étaient l’option de l’exil. 1948, y mit fin. Recourir à ces clichés obsolètes et caducs,  fait penser au « rêve familier » de Verlaine:

Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L’inflexion des voix chères qui se sont tues.

2 Réponses à “Gauche, droite, vétusté confirmée!”

  1. Renaud dit :

    Gauche et Droite. Gauche ou Droite. Peu importe le nom que l’on peut donner à un clivage. Peu importe le caractère artificiel d’une répartition de l’échiquier politique et surtout de la représentation nationale qui s’y rattache.
    La question réside dans la notion de clivage.
    La démocratie a un besoin vital d’alternance, de dichotomie, de division.
    Je n’oublie pas que ce fut naguère la coalition des « démocrates » contre le fascisme qui fut fatale à de nombreux pays.
    Ce fut l’opposition de tous contre le parti nazi qui fut fatale à la vieille Europe.
    Parce que le clivage est naturel, au-delà me^me de ce qu’il est démocratique. Même les dictateurs en connaissent les affres.
    Alors, très modestement, permettez – moi de douter de ce que le clivage gauche / droite serait une « importation ».
    Je pense au contraire que comme toute Démocratie, Israël en a besoin.

    Bien à vous,

    • La culture juive a depuis fort longtemps compris que la confrontation est source de vie (cf le Talmud) Disposant de ces « moyens « vitaux », d’alternance, pourquoi recourir à la seule référence Occidentale qui n’ayant pas su laisser place à la transcendance, quand bien même, l’homme resterait responsable du déroulement de l’histoire et source légitime du pouvoir exclut du bénéfice de son humanisme, celles et ceux qui s’y réclameraient. La dichotomie, telle que présentée serait « fin en soi »se substituant à l’unité du peuple. Merci, cependant, d’avoir distingué ma réflexion. Cordial chalom.

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