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         defaiteDepuis  les opérations au Liban et à Gaza, on assiste à l’utilisation d’une terminologie singulière  empruntée au « langage militaire » mais éloignée de lui, jusqu’à en fausser le sens et devenir parfois un contresens. Le cessez le feu, tel qu’entendu et compris entre les parties n’est pas « la fin des hostilités »

 

(Larousse) C’est, tout au plus, un armistice, c’est-à-dire une suspension.Et depuis des décennies on erre de Charybde en cilla. La guerre telle que définie dans les manuels a été remplacée par des « opérations » à caractère stratégique mais dont les moyens requièrent la compétence des services de police quand bien même la musique d’accompagnement reste militaire! 

mac arthur

 

En utilisant le mot « cessez le feu » on laisse croire qu’il convient d’admettre l’installation d’un un avant goût de paix.  Par ailleurs, une guerre s’achevant par un cessez le feu, un vrai, s’accompagne de la demande préalable d’armistice,   formulée par la partie en échec, souvent signifiée dans la capitulation incontournable qu’impose l’insuffisance des moyens tactiques.

 

On perd de vue que l’objectif d’une armée en guerre c’est la victoire acquise par les armes. Et rien d’autre ! Le cessez le fin s’inscrit à la fin d’un processus  attestant  la déconfiture affirmée d’un des belligérants. Celle-ci le conduisant  à la reconnaissance d’une défaite et à la demande de cessation des combats.

 

Or, d’évidence, concernant les conflits évoqués plus haut, aucun des protagonistes en cause n’a demandé la fin des hostilités, du moins officiellement. On ne peut donc employer, au mieux, que le mot « trêve » qui n’est qu’un répit dans une hostilité manifestement maintenue.

 

D’évidence, une cessation des combats, qui ne s’accompagne pas,   de la désignation  de l’identité du demandeur,  entretient l’illusion  que les forces en présence, présentent une similitude d’appréciation impliquant  une égalité de forces.    C’est une reconnaissance implicite d’un ex aequo tactique.

 

Israël n’a rien à gagner de l’usage de termes inappropriés qui, dans l’autre camp seront assimilés à une victoire. Parce que  sa culture de la guerre ne connaît  que vainqueurs ou vaincus. Dans ces nouvelles conditions,  l’impression est que  l’objectif des hostilités, n’est pas, n’est plus la victoire des armes, mais l’obtention d’une suspension des combats sans vainqueur ni vaincu.

 

Les peuples ont besoin de savoir.   L’entretien du flou dans l’issue d’un conflit,  où l’on souhaite dans un seul camp,  moins de remporter  victoire que d’obtenir un  « cessez le feu, une trêve ou l’armistice » laissera supposer que la victoire n’est plus dans le camp habituel de la victoire, parce que cette confusion entraîne une dépréciation de la valeur militaire d’Israël.

 

Quand les soldats Egyptiens enlevaient leurs chaussures pour mieux courir devant les poursuivants Israéliens, ces images s’inscrivaient dans le cadre d' »images témoignages » célébrant la victoire.Ce temps semble révolu! Les « opérations » engagées ces dernières années s’achèvent sur des clichés insolites et mensongers parce que  la parade fanfaronne des chefs terroristes, quand bien même l’habitude nous oblige aux réserves d’usage, et ses pantalonnades ridicules ne sont pas si éloignées  de la justification à y prétendre.

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L’exemple d’un cesser le feu se justifiant par la défaite des armes serait, par exemple, le général Mac Arthur recevant la capitulation de l’empereur Hiro Hito sur le pont du « Missouri ». Regardez le visage des plénipotentiaires du Japon. Il annonce par anticipation que le HARA KIRI est proche!plénipotentiaires

 

 

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