En ces temps d’évocation du souvenir où la tragédie se confondit avec le cours de la vie, quand les larmes du malheur s’entremêlèrent à celles de la joie pour assister à la renaissance de la Nation, comment ne pas permettre à l’interrogation impérieuse de balayer réticences et hésitations pour s’imposer à nous avec la violence de la colère et de l’exaspération :
Israël et les Juifs peuvent-ils devenir forts et redoutables ?
Israël et les Juifs ont-ils les moyens de contourner catastrophes, périls et adversités que ses ennemis de toujours lui promettent ?
Ma réponse surprendra, étonnera, mais elle apaisera ensuite parce qu’elle convaincra enfin.
Oui, assurément, Israël et les Juifs ont les moyens de réaliser l’objet de leur rêve, à condition de cesser de supputer l’avenir. De cadenasser pronostics et prospective en les enfermant au placard des vanités et de faire une halte prolongée au Relais des souvenirs et de l’histoire. Ecoutons la voix, cette voix pathétique aux accents de l’enfance qu’on réentendra en fin de vie, quand une voix familière nous murmurera les mots qui nous accompagneront jusqu’au trône de Justice « Chéma Israël, Ecoute Israël … ».
Tant de haine, pourquoi ? Tant de sang répandu, pourquoi ? Tant d’insultes, tant de menaces, pourquoi ? Tant de cris désespérés vers le C.iel presque vide, pourquoi ? Si nous sommes ce que l’ange du désespoir nous oblige à confesser : Rien !
A Rien on ne concède que le mépris, pas les tourments de la torture ! Sauf, si dans le regard des autres, nous étions déjà ce que nous avons toujours rêvé d’être : un peuple fort et redoutable. Rappelez-vous les paroles de de Gaulle en 67 !!!
Que nous ont donné les Nations au regard de ce que nous leur avons offert, quand bien même elles se sont servies sans notre accord : Rien ! Le faible donne-t-il ce qu’il n’a pas !
Non, vous n’avez pas compris ! Je répète, le monde ne nous a rien donné. Même les domaines où il a appris à exceller comme la manière et la façon de transformer le monde, viennent du choix d’Israël de l’offrir au fils de Jacob, Ésaü, fondateur de Rome. Le monde serait toujours en friches sans les Juifs, friches de la terre et de l’esprit !
C’est parce qu’Israël a fécondé la terre que toute l’histoire du monde n’est rien d’autre qu’une éternelle révolte contre un crédit qui nous est favorable au désavantage d’un débit des Nations qui ne fait que s’alourdir. Leur insolence ultime a été de tenter de nous imposer Jésus et sa vision païenne du Salut de l’humanité, mais Judas, père de la royauté d’Israël veillait…
Le monde nous doit d’être debout et ça n’est pas rien ! Que savait-il des Droits de l’homme avant les Dix Commandements ? C’est nous qui avons donné une assise à son espoir et une raison à sa vie. Il n’a pas vu que sous nos guenilles puantes qu’il nous obligeait à porter, il y avait l’armure étincelante du peuple de prêtres, aujourd’hui resplendissantes, d’où son acharnement haineux !
Aussi, quand les larmes du passé tenteront de recouvrir celles de la joie retrouvée, prenez vite la direction du Relais des souvenirs et de l’histoire. Vous y croiserez tous les ferments Juifs d’humanité dont le monde se nourrit et qui le plongent dans l’amertume à la perspective de la facture que nous ne manquerons pas de lui adresser quand le temps qui se rapproche, deviendra pour lui, le moment de rendre des comptes.