Pourquoi le terrorisme impose t-il une guerre ouverte jusqu’à ce que « mort s’en suive ? » Parce que l’articulation de son déclenchement et son processus final ne dépendent pas d’un éventuel amendement de l’Europe. Dans la cohérence de la terreur, il n’est pas accordé à l’Europe une alternative de repli. Mais sa conversion ou son anéantissement ! Il est avéré que le terrorisme en Europe ne cessera pas tant que les artisans du soulèvement resteront des activistes potentiels !
Fustigeant la « réaction » qu’est la participation Française à la guerre contre DAECH, le terrorisme y distingue sa motivation essentielle. Il ne veut pas distinguer l’antériorité de son hostilité à l’Europe, coupable, non d’avoir « fait » mais fautive « d’être. » En ce sens, pour inouïe que soit cette position, elle relève de l’irrationnel, déjà observé dans le catalogue de raisons que fournit Hitler dans Meïn Kampf, quand il explique qu’il ne peut y avoir de rémission dans le projet d’anéantissement des Juifs. Nous sommes là dans la transformation de la subjectivité en cause primordiale.
A ce stade, l’Europe gagnerait à faire preuve de lucidité. Son adversaire, opposant le caractère intrinsèquement sacrilège de l’existence Européenne, nous sommes impliqués dans un conflit de nature métaphysique où, condamnée à ne plus pouvoir se maintenir en l’état, la culture Européenne devra se soumettre ou s’extraire de cette fatalité. Dans cette seconde optique, l’adversaire par sa familiarité avec la connotation « kamikaze » restera insensible aux argumentations habituelles. Aussi, la « guerre à outrance » sera requise ! Parce que les motifs de belligérance ne sont pas circonscrits mais s’inscrivent dans l’existence d’une civilisation. Il est singulier de constater que les mêmes « procès en sorcellerie » diligentés envers les Juifs pendant près de deux mille ans, se retournent dans les mêmes catégories irrationnelles contre les tenants de cette civilisation.
Il y a, en l’occurrence une incohérence stratégique. L’Europe se bat hors frontières, or, l’ennemi frappe …intra muros ! Se battre hors frontières est une option stratégique, se battre là où le terroriste se trouve est d’abord pragmatisme !