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UNE IMPORTANTE PRÉCISION A PROPOS DE L’ESCLAVAGE
L’ambiguïté ne devant pas avoir sa place dans cet exposé, je crois opportun de confirmer que l’esclavage qui est une régression de la moralité est l’esclavage de l’hébreu, tel qu’il est abordé dans les règles bibliques.
Cela étant dit, même, concernant « l’esclave hébreu » le terme d’esclave est inapproprié tant il renvoie à un contenu qui n’est pas le sien. Je l’ai utilisé puisque c’est celui qui est employé dans les traductions de la Bible.
Quant à l’esclavage, tel que conçu habituellement, il  est une infamie.

 

 

Un simple aperçu d’une lecture talmudique, quand bien même non accompagnée de l’étude qui l’explique, donnerait à Mirabeau ainsi qu’aux illustres tribuns de la Convention le sentiment pénible du « déjà vécu » !

Y a-t-il, en effet,  élément plus convaincant  que le Talmud pour être assuré que le peuple juif n’avait pas besoin des jours sanglants de la Terreur,  pour démontrer et proclamer que la liberté de penser et de dire fait partie des droits acquis depuis la sortie d’Egypte.

N’oublions pas que toutes les « merveilles » qui entourèrent la sortie d’Egypte furent consécutives à l’initiative humaine de  mettre un terme à la servitude, quand Moïse annonça le début de la Libération en tuant l’Egyptien oppresseur.

Toutefois, la dimension historique qui annonça la primauté de la liberté matrice de toutes les émancipations reste un phénomène qui déborde le destin d’Israël pour prendre une dimension planétaire. Elle ne saurait mettre l’individu à l’abri des aléas de la vie qui l’éloignent de la possibilité de vivre cette liberté dévoilée comme étape préalable à toute avancée personnelle, qu’elle relève du domaine politique, social ou spirituel.

Pour soigner, combattre et neutraliser ce penchant à l’aliénation, la Loi de Moïse institua… l’esclavage, qu’il convient,  pour être défini justement, que soit éloigné et chassé sans concession, tout ce que l’histoire des civilisations nous a appris à ce sujet et, notamment, que l’abolition de l’esclavage marquerait un progrès de l’humanisme.

C’est bien du contraire dont il s’agit !

La quasi majorité des maux individuels et collectifs provient  soit d’un usage abusif des libertés, soit d’une mise sous scellés de toute possibilité de les exercer. Regardons autour de nous. La « désinformation » par exemple, n’est-elle pas l’aveu que la liberté de la presse est utilisée en opposition avec l’esprit qui en voulut la naissance et la pratique ? Les troubles de la personnalité, la dépression, entre autres, ne sont-ils pas le signe de l’impossibilité d’user de cette liberté offerte par les lois, sans assurance que tous les individus n’en, feront pas une nourriture indigeste ? Le chaos africain n’est-il pas la conséquence d’une liberté offerte sans préparation ?

C’est pour pallier à ces carences que la Loi de Moïse eut la sagesse d’instituer… l’esclavage ! Un élément probant l’indique. Il concerne l’esclave hébreu. Si l’esclavage était estimé comme abusivement privatif du droit d’être libre, la  fin de la période suspensive des libertés devait être vécue par tous les esclaves comme source de joie. Et bien non ! Le texte prévoit que si l’esclave s’est « attaché à son maître » il pourra renouveler volontairement son « esclavage ». Et si l’on sait, par ailleurs, que la possibilité d’avoir un ou plusieurs esclaves n’était réservée qu’aux Sages, la définition de l’esclavage, selon la Loi de Moïse prend une toute autre signification.

La fonction de l’esclavage est de faire la preuve qu’on est capable de vivre la liberté sans que ce qui est un progrès ne devienne une pathologie. Pour ce faire, les Maîtres sont d’abord des pédagogues dont la mission est d’apprendre ou de réapprendre que l’exercice de la liberté n’est pas acquis par génération spontanée mais par une initiation !

C’est cette initiation qui préparera à l’établissement de la preuve déterminant que l’individu étant (re) devenu capable  de  s’assumer il peut recouvrer sa liberté. C’est une des définitions les plus fondamentales de l’esclavage hébraïque !

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