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A la veille de la venue du pape en « terre sainte » (non en Israël ! cf ma dernière analyse) je voudrais évoquer, par rapport à l’attitude pour le moins ambiguë de la curie romaine à l’égard des Juifs, du Judaïsme et de l’Etat d’Israël, le comportement exemplaire, bienveillant et fraternel de l’Eglise Evangélique.

Quand bien même, la cohérence théologique de l’Eglise Evangélique vise à la conversion d’Israël, la doctrine de cette dernière a su échapper à l’obligation de disqualifier le Judaïsme pour fonder sa propre vérité, ignorant par là même, une des conséquences inéluctables de l’exclusivité catholique : l’anti-judaïsme qui deviendra l’antisémitisme.
Je citerai donc, pour illustrer cette vérité, un court extrait de l’ouvrage, LA VOCATION ANTISEMITE que j’ai publié en 2005 à la Société des Ecrivains et dont la teneur prend aujourd’hui une certaine vigueur au regard notamment de la sourde hostilité manifestée par les récentes initiatives pontificales.

« Pourquoi les USA restent-ils, somme toute, la seule puissance à soutenir et protéger Israël dont l’élimination serait inévitable sans le bouclier étoilé ?

Le lobby juif américain serait-il si redoutable ?

On apercevra un volet de cette situation si l’on considère l’impact réel des préoccupations religieuses en Amérique sur les relations américano-israéliennes.

D’abord, la majorité des Américains est protestante.

L’Eglise évangélique considère que le retour des Juifs en terre d’Israël est une étape messianique qui précèdera le retour de Jésus glorieux.

Aider l’Etat d’Israël, c’est donc accélérer la Parousie.

L’antisémitisme, au sens où il s’entend en Europe, reste étranger à la mentalité américaine.

On est loin de la hantise du christianisme romain effrayé à la perspective du rassemblement des Exilés !

En dépit de la position de l’Eglise Evangélique qui, fidèle au fondement de ses croyances, prévoit, à la fin des temps, la conversion d’Israël, il n’en reste pas moins essentiel de constater pour cette ramification de l’Eglise Réformée, non seulement l’absence de volonté d’élimination physique ou spirituelle des Juifs mais le désir d’aider l’Etat juif menacé et de considérer le sionisme comme une étape préalable et nécessaire à l’avènement messianique.

Lorsque les bâtisseurs de l’Amérique estimèrent salutaire la mise à l’écart du bagage de haine envers les Juifs qui figurait parmi les références et valeurs qu’ils avaient ramenées d’Europe, avaient-ils fait, consciemment, une entorse à leur patrimoine religieux, afin de ne pas entraver leur marche conquérante vers une nation dont l’unité impérative était une des conditions de la survie ?

Avaient-ils privilégié le bénéfice de l’harmonie d’une nation composé d’origines différentes au maintien d’une ségrégation qu’ils jugèrent anachronique, sans intérêt et préjudiciable ?

Enfin, ont-ils interprété dans un sens plus généreux le « hors de moi, point de salut ! » estimant que, de toutes façons, « D…reconnaîtrait les siens ! »

Quelles que soient les réponses à ces questions, nous constatons que l’Eglise Réformée américaine a su se grandir en conciliant l’affirmation de la primauté chrétienne et la necéssaire sauvegarde et protection du peuple porteur de la Promesse comme si, dans le souci de ne rien abandonner qui puisse être conquis, les pionniers du Nouveau Monde retrouvaient là une des empreintes du syncrétisme qui avait permis à Rome de posséder le monde !

Quelle leçon pour Benoît XVI and Co !

2 Réponses à “L’Eglise Evangélique et Israel : un exemple pour Rome !”

  1. Edouard Samba dit :

    Les chrétiens ont le devoir de soutenir Israél et par la prière et financièrement car Dieu a aveuglé Israèl temporairement pour que nous soyons sauvés.Donnez moi une adresse par laquelle je peux envoyer de l’argent à Israél si minime soit-il car Israél est bien connu et reconnu du Dieu vivant.

  2. Saviez vous que la Déclaration des droits de l’homme, quand elle précise; « tous les hommes naissent libres et égaux en droit » n’exclut pas les malades.

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