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C’est la maîtrise technologique qui générera l’humanisme. Pas l’inverse !

Nos sociétés sont habituées à faire dépendre les progrès de la technique de l’influence des valeurs humanistes. Celles-ci, vertus tutélaires de la civilisation exerceraient une sélection draconienne sur les domaines où s’élaborera la recherche.

Cette démarche reste pernicieuse car, faire dépendre les progrès technologiques ou scientifiques de l’agrément humaniste ou philosophique reviendrait à qualifier d’une compétence à l’établissement d’une hiérarchie Tout se passe comme si les références philosophiques de la culture garantiraient l’approche objective des sciences et techniques.

Or, l’étude matricielle des technologies renvoie à une dimension de rejet de celles-ci. Le mépris de l’histoire par la Chrétienté entraîne par voie de mutation l’indifférence à une approche objective qui viserait à améliorer le cadre de vie. On est loin d’avoir clôturé l’ensemble des conséquences résultant de l’énoncé du principe « Mon royaume n’est pas de ce monde. »

Ce dualisme est une véritable dichotomie qui se fonde sur une réalité mutilante. L’humanisme agnostique ou religieux estime la technologie subordonnée à son autorité. Ainsi est établie la base d’une civilisation où le « retard »et le désordre sont particularités congénitales.

L’humanisme proclamé est une chimère car celui-ci n’est justifié que dès lors qu’il prend acte que l’homme est responsable de son cadre de vie. Et que son accomplissement dépend de la priorité accordée à la technologie. Faire dépendre le progrès de la spiritualité est une erreur, rédhibitoire de surcroît.

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