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 Question cruciale que se posent bon nombre d’Israéliens de Juifs et de non Juifs,  surpris qu’aux ruptures unilatérales et nombreuses de trêves conclues avec l’ennemi, Israël ne réagisse pas comme le lui imposeraient la sauvegarde et la  protection de sa population.

Qu’Israël ait la capacité de vaincre n’est pas un problème qui se pose. Mais qu’Israël ait la volonté d’y parvenir est une question qui va chercher loin dans la conscience juive. Longtemps, on a cru, notamment lors de la dernière guerre du Liban, que la réactivité limitée de TSAHAL correspondait à un plan stratégique, à une prévision, à un projet. Et le bilan effectué à la fin des opérations concluait au respect d’un  principe qui incluait la clémence comme règle essentielle du comportement.

Les divers problèmes intérieurs que rencontre Israël, sont d’abord liés à une image négative que renvoie les diverses hésitations sur le champ des opérations. S’y ajoutent des positions indignes mettant en cause la légitimité du sionisme. La toute dernière exprimée par l’écrivain Israélien  David Grossmann dans une interview donnée il y a un mois à LIBERATION, rapportée par www.Israël7.com  et publiée ces jours ci. Il y déclare notamment  « La mentalité des colons s’est emparée du pays. » Qu’un Israélien de la « pointure » de Grossman confonde pionniers et colons, montre à quel point la crise est profonde, le doute installé et le pire à redouter.

La clémence n’est pas une tactique relevant de la stratégie. Elle est l’aveu de la faiblesse d’une nation qui ne croit plus dans la justesse de ses combats.

 

L’histoire récente d’Israël est l’histoire d’un « souffle » dont les effets positifs sont encore perceptibles aujourd’hui. Mais ce « souffle » n’est plus alimenté. La clémence envers l’ennemi traduit la suspicion, l’hésitation, l’insuffisance de la conviction dans la justesse et la légitimité de la réaction. Elle est nouvelle dans la définition d’Israël et s’y greffe comme une mauvaise tumeur.  Les Israéliens ne s’habitueront pas à ce défaitisme qui empoisonne l’air qu’ils respirent, parce qu’ils savent simplement que leur pays ne peut perdre une bataille sans perdre la guerre !

La perception négative de l’Etat Juif a atteint les sphères dirigeantes. Faire une guerre défensive est confondu avec une initiative conquérante. On ne se défend pas parce qu’on a peur d’être jugés agresseurs. Il faut regarder vers les hauteurs. On y sera confronté à des exemples qui échappent à l’aliénation du temps,  quand bien même, ils relèvent du passé.

 Rappelons-nous le mot fameux et audacieux de Golda Méïr aux Nations : « Je préfère vos condamnations que vos condoléances. »

 

Israël ne gagne rien à la clémence. Il y perd, par contre et surtout,  la confiance de ses citoyens dont la capacité à se surpasser doit éloigner au plus vite les névrosés de la défaite, les nostalgiques de la servitude et les coupables ataviques.

La spécificité d’Israël, c’est le service de l’humanité. Encore faut-il qu’Israël soit lui-même !

3 Réponses à “QUE GAGNE ISRAËL A LA CLEMENCE ?”

  1. yankele dit :

    « Israël ne gagne rien à la clémence. Il y perd, par contre et surtout, la confiance de ses citoyens dont la capacité à se surpasser doit éloigner au plus vite les névrosés de la défaite, les nostalgiques de la servitude et les coupables ataviques. »
    Tout à fait exacte, de plus Israël doit être convaincu que l’Europe ne sera jamais un allié

    • Merci de votre témoignage. Il me semble que nous avons les mêmes vues sur les dangers de la clémence. Concernant l’Europe, il me paraît assuré qu’Israël ne se fait aucune illusion.
      Bien cordial Chalom

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