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 Depuis toujours il y eut  deux « France ». Celle  de la Révolution Française qui fit des Juifs des hommes libres et celle de la Réaction qui s’y opposa. Celle de Maurras qui souhaitait le retour de la monarchie et celle de Jaurès qui rêvait d’une France juste et fraternelle. Celle de la Résistance et celle de la Collaboration.

La fracture entre ces deux « France » est nette et bien peu de points de convergence seraient susceptibles de les rapprocher. La réalité historique d’aujourd’hui oblige à faire une distinction très nette entre les « Français de l’intérieur » ceux qui vivent en France et la réalité sioniste relative au renouveau national de l’identité hébraïque. Le problème posé concerne essentiellement l’approche française de la réalité nationale juive. Le récent vote qui fit entrer la Palestine au sein de L’UNESCO avec l’appui de la France,   semble avoir levé les dernières réserves et l’on peut dire qu’il y a désormais cohérence entre l’anti sionisme du fondateur de la Vème République et la politique française telle qu’engagée par le Quai d’Orsay.

Quand bien même, cette politique est irrecevable pour la majorité des Juifs de France et une fraction non négligeable de la collectivité nationale, ce n’est pas une raison pour tout confondre, baisser les bras et oublier que la France a, certes connu des périodes peu glorieuses, mais que celles-ci  ont été traversées  par « de brillants soleils ». Vue du côté français, la politique menée par la France ne peut susciter de réserves qu’en prenant en considération l’intérêt exclusif de l’Etat d’Israël, qu’aucune raison ne peut obliger la France à faire entrer dans son appréciation !

Certes, on pourrait évoquer la générosité de la famille Rothschild qui fit don à la France de nombreux bâtiments (l’hôpital Rothschild à Paris) ou contribua pour une grande part à financer le tribut de guerre imposé par Bismarck. Mais cela ne peut constituer un motif pour que la politique étrangère française soit conduite en fonction d’autres intérêts que ceux de la France.

 L’orientation que prend la position française face à la Palestine,  laisse à conclure  que beaucoup, beaucoup trop est sacrifié. L’histoire de France  a  double face. Pierre Laval ne doit pas nous faire oublier Jean Moulin, Léon Blum et bien d’autres.

Rappelons-nous le capitaine Dreyfus qui, détenu à l’Ile du Diable, continuait de proclamer son attachement à la France de 1789.

Plutôt que de se livrer à des imprécations anti françaises, sachons démontrer que, précisément, c’est l’intérêt de la France que de défendre Israël. Que la France n’a rien à gagner d’une alliance avec un Etat qui place l’anéantissement de civils comme objectif de sa politique, qui accorde à des assassins d’enfants la qualité de Résistants, confondant Abou Mazen et Georges Bidault.  Sachons expliquer qu’établir une alliance avec ces malfaiteurs, c’est s’exposer au chantage probable.  C’est dévaloriser l’UNESCO que d’y recevoir une entité souhaitant la disparition d’Israël.

C’est enfin, inaugurer dans le monde diplomatique l’utilisation de  procédés mafieux comme  transporteurs d’une mentalité qui, fondée sur la haine et la mort de l’autre, ne tardera pas à se retourner contre ses bienfaiteurs.

Montrons enfin que c’est tout aussi parce que la France compte beaucoup pour eux, que les Juifs sont bien plus inquiets pour la France, qu’ils ne le sont pour Israël qui est capable de neutraliser, s’il le veut,  en quelques minutes la soi-disant résistance palestinienne.

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