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Dans sa dernière édition du « Point » Franz Olivier Giesbert pose dans des catégories de pensée proches de l’adolescence, l’éternelle évidence de la présence et de l’éloignement de D.ieu dans l’histoire de l’homme. Après s’être essoufflé à tenter de confirmer que la transcendance marquait des replis suivis de fulgurants retours, il cite Eintein qui se définissait comme un « non croyant profondément religieux ».

Ces tentatives pour touchantes qu’elles soient n’en restent pas moins médiocres par le poids de la carence que constitue l’occultation de la tradition juive à ce sujet et qu’Elie Wiesel a magistralement démontré en soutenant « que le Juif peut être pour D.ieu, contre D.ieu mais jamais sans D.ieu. J’entends par Juif celui qui est d’un peuple qui révéla D.ieu au monde.
L’allusion d’Elie Wiesel récapitulant le point de vue hébraïque à ce sujet confirme qu’une telle question eût le mérite de présenter un intérêt certain si FOG avait cru opportun de s’en inspirer…

Car, aborder pareil sujet sans faire référence à la Tradition Juive, première école de pensée qui révéla l’ineffable à un Occident païen, c’est courir le risque du ridicule en soutenant , par exemple « Entre D.ieu et la science, c’est une vieille histoire qu’incarna, si bien , entre autres, Blaise Pascal, puits de contradiction passant sans cesse de la foi à la raison et inversement.etc… »

Tenter d’établir la relation entre sciences et raison en occultant Maïmonide qui inspira nombre de théologiens Chrétiens du Moyen Age équivaut à demander à l’aveugle de décrire ce qu’il voit. Puis, l’auteur heurte de plein fouet l’écueil qui le fait apparaître privé du crédit élémentaire qu’on doit à quiconque prétend produire une œuvre de l’esprit, quand il croit innover par un thème devenu obsolète en présentant la difficulté dichotomique entre sciences et foi, débat médiéval relégué depuis au musée des vieilleries :

« Alors que s’agrandit sans cesse le champ de nos connaissances, un domaine reste inaccessible à la science, celui de la foi où nous demeurons libres d’inventer notre propre vérité. » Pascal déjà cité avait eu ce mot fameux : « L’évidence ne s’explique ni ne se démontre mais se constate ».

Que science et foi soient inaccessibles ou restent difficilement conciliables est une évidence depuis que l’homme pense, non ?
Vraiment décevant pour un auteur qui nous avait conduit sur les sommets mais qui sentant la proximité de l’inexorable naufrage, se croit obligé de rabâcher des références poussiéreuses avec, toutefois des accents nostalgiques issus de lacunes qui, revigorées aux sources juives, lui auraient épargné une désillusion plutôt sévère.

Une Réponse à “Franz Olivier Giesbert ou la prédilection du suranné !”

  1. helene dit :

    certains perdent leurs neurones avec l’âge, d’autres, au contraire,
    gardent l’esprit et la plume pointus….il faut s’avoir se retirer (de la
    plume) lorsque le moment est venu. Merci Monsieur LAGEMI, comme
    toujours, de nous expliquer ce que d’AUTRES voudraient nous faire
    croire……

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