Publié par ATLANTICO et lu dans Le Figaro.fr un texte de Gérard Prasquier, responsable du CRIF qui dénonce l’éviction de députés Juifs du PS, que nous reproduisons ci- après :
« Il est tentant de parler d’antisémitisme, certains l’ont déjà fait et je me garderai de les suivre. » Si les précautions d’usage sont respectées, la tribune publiée par Richard Prasquier sur le site Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) pourrait créer la polémique.
Le président du CRIF déplore en effet que les députés PS sortants Serge Blisko, Tony Dreyfus, Danièle Hoffman-Rispal et Daniel Goldberg aient été »évincés » de leurs circonscriptions parisiennes dans le cadre de l’accord électoral conclu cette semaine entre le PS et Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Pour lui, ces élus sont « garants, dans leur histoire assumée personnelle et familiale, d’une mémoire des persécutions et des luttes communes […] Plusieurs sont, dans cette agglomération parisienne où la représentation politique juive diminue de façon progressive, des ponts avec la tradition socialiste. »
Richard Prasquier craint également que le PS ne cède aux « sirènes de la détestation d’Israël, dont malheureusement les Verts ont absurdement fait un de leurs étendards ». Il s’inquiète particulièrement de la possible investiture d’Yves Contassot, « réputé être parmi les plus virulents des antisionistes du parti écologique », dans la 6ème circonscription de Paris.
De leur côté, les députés concernés tentent de désamorcer la polémique : Daniel Goldberg se refuse à voir un « quelconque antisémitisme » dans son éviction, et se définit avant tout comme un « élu de la République ». Danièle Hoffman-Rispal y voit pour sa part un « hasard ». Si Serge Blisko ne partage pas une lecture antisémite de la situation, il estime toutefois que « la direction du PS aurait dû y penser » avant, pour « montrer que la gauche n’était pas nécessairement sur une ligne systématique anti-israélienne. »
Le choix et l’obligation s’imposent d’eux-mêmes : un parti socialiste aux tendances équivoques (cf ci-dessus) et la fille du fondateur du Front National qui refuse de répondre aux questions que je lui posais. Dans sa volonté de faire la « cour aux Juifs » elle utilise, par le biais de son chef de campagne, le mensonge et la diffamation afin de faire croire que je suis « contributeur de Nation presse » que dirige Lucien Alliot. Franz Olivier Giesbert me refuse le droit de réponse. Cette gauche n’est qu’une caricature et la droite ne l’est pas moins.
On ne peut entretenir l’équivoque plus longtemps : Les Juifs de France et d’ailleurs. Leurs amis et tous ceux pour qui liberté ne s’écrit pas sur le sable mais dans les mœurs et les lois apporteront un soutien massif à Nicolas Sarkozy, si, pour notre salut, le Peuple français reconduit le Président dans ses fonctions.
Cher Arnold, je ne voterai évidemment pas à gauche, mais franchement je me sens difficilement capable de revoter pour Sarkozy, il m’a trop déçu. Même s’il n’y a apparemment aucun candidat dont je puisse dire qu’il est meilleur.
Il faudra que je relise plus attentivement ce que vous avez écrit à propos de ses mesures et de ses réformes. Mais il me semble qu’il n’a pas fait grand chose pour tenter d’inverser le mouvement de destruction de la société française en cours.
D’un point de vue juif et sioniste, il y a eu d’abord la façon dont il a osé mettre en équivalence l’antisémitisme et l’ « islamophobie ». Beaucoup plus grave, il n’a rien fait du tout pour stopper la propagande antisémite dans les médias français, plus particulièrement sur France-Télévisions (notamment France 2) dont il est pourtant le patron, de par son poste. Au contraire, cette propagande s’est encore aggravée. Elle s’est parfois étendue même sur France Musique, ce qui ne s’était jamais produit auparavant.
Il a fait entrer la « Palestine » à l’Unesco, il a fait savoir qu’il traitait Netanyahu de « menteur », et il a publiquement ironisé sur la notion d’Etat juif. Et j’en oublie. Ces dernières semaines encore, en France, plusieurs jeunes Juifs ont été insultés ou tabassés parce qu’ils étaient juifs. Depuis cinq ans qu’il est président, être juif en France a continué de devenir de plus en plus dangereux (et je ne parle pas pour moi, qui ai la chance d’habiter un endroit encore protégé).