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Par Arnold Lagémi      (www.terredisraël.com)

Les premières réactions à ma réflexion relative à l’influence irréversible de la « culture goy » sur la conscience juive me conduisent à poursuivre cette chronique afin de permettre, aux lecteurs de ne pas clôturer une étude aussi essentielle par des conclusions hâtives.

Depuis des siècles nous tentons le pari fou d’établir une nouvelle définition de l’identité juive, qui se reconnaîtrait héritière de l’humanisme, définirait Diderot, Montaigne ou Descartes comme des précurseurs du Progrès et, simultanément, affirmerait que la Loi de Moïse a pour vocation de devenir la lumière des Nations. Il s’agit là d’une illusion qui n’atteint pas que les défenseurs de cet égarement mais touche aussi les Juifs concernés par la pratique des mitsvots depuis les libéraux jusqu’aux orthodoxes. Dans la mesure où la réalité occidentale a forgé nos sensibilités et façonné notre appréhension, nul n’échappe à cette fatalité, quel que soit notre niveau d’instruction de cette culture ou l’intensité de notre attachement à l’observance des mitsvots

Il est donc de l’ordre du constat que d’admettre que dans le monde juif authentique chaque geste s’inscrivant dans la dimension du Révélé, toute initiative humaine relève du sacré. Dans la dimension goy, c’est le contraire. La civilisation s’inscrit dans le profane et le recours au sacré reste ponctuel et toujours limité.

Il y a néanmoins consensus entre nous sur un point essentiel : la culture occidentale et la culture hébraïque sont antinomiques. L’homme et le monde ont, dans chacune d’elles, une définition et une vocation fondamentalement différentes et opposées. L’expression artistique n’échappe pas à la règle. Par exemple, il n’y a pas chez les Juifs d’auteur tragique comme Sophocle chez les grecs. Pourquoi ? Parce que la tragédie est née quand les Grecs surent que le Ciel était vide ! Dans l’univers psychique hébraïque la tragédie serait un non sens.

Participer activement et simultanément à ces deux cultures reste antinomique. C’est admettre la coexistence de deux mondes qui se rejettent, c’est tenter le pari de faire cohabiter le Baal Chem Tov avec Descartes. Or, la vie de chaque jour, de chaque heure, pour le pied qui repose en Occident, distille un carburant qui alimente en permanence et, dans les gestes les plus insignifiants, une vision du monde à laquelle ne peut s’accommoder le deuxième pied qui, pour se stabiliser et éviter la chute, trouvera refuge dans la pratique d’actes réputés juifs. N’ayant pas nos deux pieds sur la même planète, nous serons contraints à des contorsions pour éviter la chute!

L’avantage stratégique de la culture européenne, est qu’elle reste, la donnée ambiante de référence. Elle réduit la culture hébraïque à n’être qu’une religion. Or, notre identité profonde, est amenée, dès la vie intra utérine à développer la préférence identitaire et cette préférence ira toujours vers la culture ambiante, parce que cette dernière est le seul support sérieux à l’exercice de la vie sociale. (la vie intra utérine, à laquelle on rajoute les cinq premières années d’existence ont une portée déterminante sur le caractère, la sensibilité, les aptitudes, la santé de l’enfant)

La prétention à pouvoir vivre conjointement sur les deux systèmes est une illusion et une preuve de naïveté. La plupart du temps s’établit, une consommation à la carte. Un peu de Descartes, un peu de technologie, porteuse également d’une référence culturelle, un peu ou beaucoup de Thora !

Le réceptacle à toutes nos initiatives est déjà façonné, déjà construit sous la tutelle hégémonique occidentale. Tout ce que nous y mettrons, rajouterons, en provenance de la spécificité juive s’inscrira dans une nature déjà acquise à l’Occident. Je me rappelle qu’une étude talmudique pose le problème de savoir qui est le propriétaire d’un taleth trouvé ? Celui qui l’a vu en premier ou celui qui s’en est saisi le premier ? Au-delà du thème spécifique est affirmé le principe suivant: voir c’est acquérir. A-t-on mesuré, surtout dans notre temps où l’image a préséance sur le texte de la masse hémorragique d’images dont nous sommes dépositaires, et ce, par devers nous ?

Est-on conscient que ces images traduisent une conception de la vie et qu’elles poursuivent dans notre moi profond un parcours plutôt éloigné de la culture hébraïque ? Personne n’échappe à cette loi !

L’inné rejettera l’acquis, quand bien même ce dernier serait intégralement acquis à la dimension juive. Je le redis :les premières années de la vie déterminent d’une empreinte définitive la vision que nous développerons plus tard, du monde, de l’homme et de son destin.

Je ne crois pas qu’a été bien saisie l’affirmation de cette vérité fondatrice « que nous vivons selon Descartes, quand bien même nous ignorons qui il est ! » S’il nous arrive de rencontrer la culture de nos pères, de l’épouser et de lui être fidèle, nous ne devrons jamais perdre de vue que le comportement qui s’en suivra, l’observance des mitsvoth, sera une pièce rapportée sur un édifice qui, par principe, le rejette.

Les vrais motifs de l’assimilation sont bien plus l’expression d’un refus de vivre une contradiction, qu’une déclaration d’amour ou un acte d’allégeance à l’Esprit de l’Occident.

La Thora n’est pas une charte démocratique au sens où l’Occident entend cette définition de la politique. Et pourtant, il y a des Juifs démocrates fidèles à la loi de Moïse. La convergence est irréalisable. Contradiction difficile à vivre.

Comment peut-on étudier la médecine occidentale et prétendre revendiquer la fidélité à la Loi de Moïse, alors que les bases fondatrices de cette conception de la médecine, illustrent précisément le rejet de toute référence à D…Là aussi, contradiction douloureuse.

Comment étudier le droit occidental, alors que ce droit vient précisément en substitution à toute donnée liée à la Révélation. Là encore, contradiction souvent insupportable.

Allons plus loin. Il est établi aujourd’hui que le bébé dans le ventre de sa mère voit et entend. Mais ce qu’il entend et voit, quand bien même la famille est engagée religieusement, voire orthodoxe, n’est rien d’autre qu’un discours plâtré sur la racine fondatrice d’origine Occidentale.

Quand ce bébé entendra parler, du ventre de sa mère, le français, l’anglais etc…sait-on qu’il en intègrera le bagage conceptuel que cette langue véhicule. Est-on conscient que parler une langue, c’est en épouser la culture qu’il y a en amont. Evoquons l’anecdote, si cette dernière peut aider à saisir l’essentiel. Quand l’enfant entendra le mot « vie » en français, lui sera suggéré un élément fondateur de la conscience légitimant de manière inconsciente l’athéisme, dans la mesure où cette langue sous entend qu’il n’y a qu’une vie.

Mais si sa langue maternelle est l’ivrit, il percevra de manière inconsciente que la vie, Haïm est un pluriel ! Essayez de dire en Hébreu, il n’y a qu’une vie ! On entrevoit, par cet exemple, qu’en dépit des apparences, il y a une solution au problème posé qui passe, peut être, en dépit des apparences par la nouvelle conception du monde qu’apporte l’utilisation de l’hébreu comme langue maternelle, source première des grands ménages de l’esprit.

Aucun domaine n’échappera à cette préséance. Quand cet enfant entendra parler d’élections, est-on conscient qu’il faudra lui expliquer que cette pratique est idolâtre ?

Quand on visitera le médecin, il faudra aussi expliquer que ce médecin est disciple d’une conception de la médecine athée, pratiquant l’autopsie.

Nous savons que la culture juive n’est pas que religieuse. Elle le restera tant que nous pratiquerons la politique des deux pieds ne reposant pas sur le même support. Il y aura la vision sociale, la pratique quotidienne d’une vie fondée sur Descartes et une vie juive fragmentée, mutilée, limitant l’appartenance à une pratique religieuse. Est-on conscient de la difficulté à répondre à la question : « Qu’est ce que le regard juif sur le monde ? » En l’état, bien des traditions, bien des cultures répondraient de façon similaire. Et pourtant le regard juif est spécifique !

Maïmonide disait dans le Michné Thora que la pratique des Mitsvot en Galout n’a qu’un seul but : Kédé Lizkor : pour se souvenir ! Et d’ailleurs, un des grands mérites reconnus à l’orthodoxie c’est d’avoir su transmettre. Mais une culture, notre culture, ne doit pas être que transmise. Sa finalité est d’être vécue. Pour cela, il faut avoir le courage et la clairvoyance d’abord d’admettre que nous vivons selon une réalité manichéiste préjudiciable à notre hygiène mentale et qu’il est grand temps de se préparer à poser nos deux pieds « sur le même monde » pour qu’enfin l’acquis et l’inné soient constitutifs de la même réalité culturelle.

Il y a quatre ou cinq ans, un Père Dominicain, à Jérusalem, me disait, après que je l’eusse interrogé sur les raisons pour lesquelles l’Eglise Catholique avait cessé de tenter de convertir les Juifs :

« Est-ce bien nécessaire, et qu’y a-t-il à convertir ? Les Juifs, malgré les apparences pensent en Chrétiens et, c’est le plus important. Il n’ya pas, il n’y a plus de spécificité juive ! Au moment opportun, le baptême confirmera. »

Cet homme avait compris l’essentiel. Il ne reste de l’authenticité hébraïque que des gestes souvent détachés de l’âme d’Israël. Cette âme, en l’état, est étrangère à l’authentique. En la retrouvant, nous récupèrerons une dimension essentielle de la condition juive, perdue depuis la destruction du Temple. Elle nous permettra d’étudier le droit Romain, la philosophie grecque, la médecine, sans risque, parce que ces connaissances s’inscriront dans un inné et un acquis essentiellement hébraïques où Descartes et Cie ne seront plus qu’un souvenir……. archéologique

39 Reponses to “Si Descartes devient … archaïque pour les Juifs, l’influence de la « culture goy » cessera Par Arnold Lagémi”

  1. FIMA dit :

    Votre cousine lyonnaise, a lu avec grand intérêt votre article sur Descartes , d’autant plus qu’elle l’enseigne à ses élèves dans la perspective du Bac.
    Toutefois, le fait que vous puissiez citer le dramaturge Sophocle , prouve que vous avez intégré la culture occidentale.
    auriez-vous pu ainsi comparer et apprécié le judaisme?
    au plaisir de vous lire.

  2. Yves Benzaquen dit :

    Votre texte est tout simplement remarquable à une petite imprécision prés. J’ai toujours un grand plaisir à vous lire .

    Il est vrai que, quelque soit notre niveau d’instruction et encore plus lorsqu’on a fait de longues études supérieures la réalité occidentale forge nos sensibilités et notre manière de vivre et de penser.

    Il est tout aussi vrai que la culture juive n’est pas que religieuse .Par contre ,je conteste en partie que le vrai motif de l’assimilation soit le refus de vivre une contradiction entre les deux cultures .

    Le vrai motif de l’assimilation est multiple et complexe : il y a notamment la difficulté pour les enfants nés de couples mixtes ou juifs libéraux d’etre considérés comme vrais juifs par les non juifs mais « demis  » juifs par l’ensemble de la Communauté traditionaliste.
    Il y a également les énormes difficultés faites au conjoint non juif pour le convertir de manière orthodoxe et qui obligent à renoncer à toute conversion et faire naitre les enfants en dehors du Judaisme.
    Quel reve si on pouvait faciliter les conversions avant mariage mixte et changer un peu les mentalités des traditionalistes afin que ces enfants mixtes soient considérés comme juifs à 100% dés leur naissance …..
    C’est une utopie de penser pouvoir élever ses enfants à l’occidentale et 30 ans plus tard , le jour d’un mariage éventuel avec un goy leur dire : je ne suis pas d’accord , l’amour n’est rien…..

  3. L’Ours dit :

    Je prends pour la première fois la parole sur ce site tant ce « sermon » m’a passablement énervé!

    Vous me demandez de mettre au premier plan une foi qu’on ne peut prouver contre un principe rationnel. Mais monsieur la mécanique que vous croyez être la meilleure ne mène pas forcément au judaïsme et peut même diriger un esprit vers une secte mortifère. Au nom de quoi croirais-je plus en un Dieu qu’en des idôles en me basant uniquement sur la foi? Justement, ce qui a amené Avram puis Abraham à un Dieu unique, c’est la raison!
    Vous faîtes une dichotomie là ou je crois qu’il y a sinon missibilité, nombre de recoupements et, au moins, coexistence idyllique et enrichissemnt.

    De plus cet enrichissement évite un des pires travers de l’humanité, si on suit Diderot, Spinoza, Descartes: la superstition! Et, ce travers, n’est-il pas proscrit dans le judaïsme.

    Je suis un enfant juif et un enfant des lumières, de la culture greque et me sens bien avec les deux.

  4. Marcoroz dit :

    Intéressante réflexion, qui mériterait d’être développée.

  5. Arnold Lagémi dit :

    POUR L’OURS,
    Si mon article n’a pour seul mérite que de vous faire participer à notre échange, je m’en contenterai. Soyez donc d’abord le bienvenu !
    Cela étant dit, pour faire simple et court, mon intention est de montrer l’antinomie de deux cultures et d’insister sur les conséquences de cette antinomie.
    Vous dîtes que c’est la Raison qui a mené Avraham vers le monothéisme, mais la Raison d’Avraham, ce n’est pas celle D’Auguste Comte. Pour le premier, c’est une perception rationnelle de la transcendance ! Pour l’autre, le père du positivisme, c’est la source de toute vérité, ce qui n’est pas rationnel ne pouvant être vrai. Et, entre Abraham et Auguste Comte, il n’y a pas de « coexistence idyllique ». L’un se sert de sa raison pour comprendre la Création, l’autre pour la nier !
    La raison, pour la civilisation hébraïque, n’est suspecte que si elle prétend être une fin en soi.
    Si on suit Diderot, Spinoza, Descartes on évitera peut être la superstition mais on n’évitera pas un travers tout aussi stupide, comme le culte grotesque rendu à la Raison, lors de la fête de la Fédération le 14 Juillet 1790. N’oubliez pas que la Raison, telle que vous l’abordez, a fait croire, avant que Pasteur n’en démontrât l’inanité, en la génération spontanée. Même Aristote n’a pu échapper à la déraison, en plaçant la Raison comme valeur suprême, quand il soutenait que le monde « existe de toute éternité. »
    Enfin, pour la Tradition juive la Raison est un moyen, pour les rationalistes, une fin en soi. C’est cette antinomie que j’ai voulu mettre en évidence.
    Par ailleurs, la Tradition d’Israël insiste moins sur la foi que vous ne le soutenez. Elle privilégie la Connaissance. Tout est source de connaissance. Mêmes les lettres de l’alphabet. Permettez-moi une légèreté dans ce discours sérieux. Savez-vous, pourquoi, de toutes les lettres, le lamed (L) est la plus grande. Parce que c’est la première du mot LIMOUD, l’Etude !!!
    Chabbat Shalom

  6. Arnold Lagémi dit :

    Pour FIMA,
    Chère cousine lyonnaise,
    Bien sûr que « j’ai intégré la culture occidentale. »
    C’est bien là qu’est le problème. Mais j’en suis conscient. Et ne dit-on pas que «le malade qui sait qu’il est malade, c’est déjà un malade qui est guéri ? » Le problème concerne bien plus ceux qui vivent d’illusions, qui pensent que tout est conciliable et tordent ainsi le cou à la vérité en accordant aux chimères, la considération qu’on ne doit qu’aux vérités éprouvées et établies.
    Affectueusement, chère cousine, et Chabbat Shalom.

  7. Arnold Lagémi dit :

    POUR YVES BENZAQUEN
    Vous avez raison d’évoquer les conséquences de la mixité par rapport au problème posé.
    Cela étant, croyez vous qu’en épousant un (ou une) étranger, seul l’amour en constitue la raison ? En se mariant et, au-delà de la personne choisie, c’est un paysage culturel qu’on choisit aussi, une manière de vivre, une façon de voir. Il n’est pas évident, par ailleurs, qu’une des raisons, pas forcément, conscientes du mariage mixte, ne soit pas l’aveu d’un jugement disqualifiant sur la vie qu’on menait avant le mariage.
    Je vous approuve, sans raison aucune, quand vous soutenez qu’en élevant ses enfants « à l’occidentale » avec pour tout bagage juif que des données relevant du folklore, il ne faudra pas s’étonner s’ils poursuivent notre choix en concluant un mariage mixte.
    On ne reçoit jamais que ce qu’on a donné.
    CHABBAT SHALOM

  8. Arnold Lagémi dit :

    POUR MARCOROZ
    Merci pour vos encouragements mais il n’est pas facile de développer un thème si riche dans le cadre d’un article. Je retiens toutefois votre intérêt pour le thème.
    Un article n’étant pas un ouvrage, j’ai du supprimer plusieurs feuillets, amputation nécessaire, quand bien même regrettable, pour que l’ensemble reste un article.Il me paraît, de toutes façons, indispensable d’y revenir, pour aller plus en profondeur, concernant quelques points.
    CHABBAT SHALOM

  9. ROUTIER dit :

    Cher Monsieur Lagemi,
    J’ai suivi avec beaucoup d’attention les échanges qui portent sur thème récurrent, et bien que vous fermiez le débat en exprimant votre vérité qui semble ne pas souffrier d’autres alternatives, je me permets d’apporter ma vision qui vaut bien la votre, car c’est de kl’échange parfois contradictoire constructif naturellement, que les hommes peuvent cohabiter harmonieusement.

    A vous lire, vous donnez l’impression que que vous déplorez l’influence de la culture occidentale qui, je vous l’accorde a engendré des méfaits dommagables sur les mentalités, e même temps qu’elle participait à de formidables progrès : c’est le corollaire de toute action individuelle ou collective,la contradiction inséparable de la condition humaine.

    Votre vision unilatéale sans autre possibilité que celle dont vous vous proclamez d’office le porte parole semble vouloir enfermer les juifs dans une égalité abstraite, autrement dit un moule commun ; or, vous n’êtes pas sans savoir, je l’espère pour vous, que sans alternative, il n’y a pas de liberté, cette liberté qui est un risque bien sur, mais qui est inhérente à un futur monde changé, donc libre, et qui donne toute sa valeur au dépassement sur ce qui peut sembler comme inéluctable, car la liberté vient du choix du libre-arbitre ; ce faisant, vous feriez du peuple juif un peuple d’asservis, donc une masse faible faibles. De plus, on sait que la liberté trop bridée finit par toujours par retrouver ses droits.

    Vous ne semblez pas avoir de grandes espérances pour ce magnifique peuple juif que j’admire et dont je suis fière d’en avoir des racines, et contrairement à votre point de vue, en France, j’ignore pour les autres pays, il est vu comme un peuple qui a bel et bien gardé son identité malgré toutes les tentatives pour l’anéantir (l’identité et de facto le peuple).
    Je pense qu’il est une erreur de croire que la culture occidentale se subsitue peu à peu à l’inné, car c’est oublier la dimension divine de l’homme, qui est capable de transcender desnotions qui ne sont liées qu’à l’espace et le temps, donc périssable, car il ne faut pas voir les événements au regard d’aujourd’hui, mais se placer dans la perspective de l’odyssée humaine dans l’Histoire. Il est vrai que j’ai constaté avec regret que vous occultez allègrement la question spirituelle, qui est la seule qui permettra l’établissement d’un monde plus heureux, au moins pour ceux qui vivent en tournant le dos aux fausses valeurs, et qui pratiquent l’Amour (au sens large)comme il est demandé « tu aimeras ton prochain comme toi-même ».Si j’aime mon prochain au sens divin j’acdepte ses vérité, mais j’en attend la réciproque pour ne pas illustrer ce diction « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’ils te fassent » ou autrement dit, à mes conseils et préceptes de tolérence, de liberté, de justice…, je me dois d’être la première soumise, pour ne pas m’ériger en dominateur, opprimeur , gourou de la pensée.

    Cher Monsieur Lagémi, avec un peu (beaucoup!) de sourire, je pense que vous ne chercherez pas à me démontrer que je suis dans l’erreur, pa

  10. Itshak dit :

    Les Grecs mettaient des tas de Dieux dans le Ciel!! Alors dire que la tragédie est née de l’absence de sacré, de l’athéisme, c’est une lecture fausse des événements témoignant d’une culture assez bizarre.
    Il faudrait mette en parallèle la logique grecque et la logique talmudique. Certains l’ont fait comme Le Gaon de Vilna qui a traduit les Eléments d’Euclide en hébreu.
    C’est franchement simpliste tout cela. Il ya une dimension « Adam » qui existe qussi et qu’il faut prendre en compte surtout quand on parle de logique, de Descartes et que sais-je….
    La tragédie a un sens chez les Gracs parce que les Dieux jouent avec les hommes (tragédie) ou bien s’en contrebalancent (théorie d’Aristote).

  11. Arnold Lagémi dit :

    POUR ROUTIER
    Je constate que vous revenez parmi nous avec la volonté inimaginable d’en découdre. En effet votre intervention est un réquisitoire où pas une fois, vous ne m’accordez le bénéfice du positif. De plus, le ton inhabituel, traduit une animosité notable.
    Pourtant, notre précédent entretien était sinon plus chaleureux, en tout cas, manifestement plus cordial. Que s’est il passé entre temps, pour qu’il y ait tant d’agressivité ? En effet, vous me dîtes :
    «J’ai suivi avec beaucoup d’attention les échanges qui portent sur thème récurrent, et bien que vous fermiez le débat en exprimant votre vérité qui semble ne pas souffrir d’autres alternatives, je me permets d’apporter ma vision qui vaut bien la vôtre A vous lire, vous donnez l’impression que vous déplorez l’influence de la culture occidentale. Votre vision unilatéale sans autre possibilité que celle dont vous vous proclamez d’office le porte parole. Vous ne semblez pas avoir de grandes espérances pour ce magnifique peuple juif. J’ai constaté avec regret que vous occultez allègrement la question spirituelle. »
    Comment comprendre ce qui précède au regard de ce qui suit :
    Le 13/10/09 vous m’écriviez : Un grand merci pour votre article qui a le mérite de susciter des commentaires de valeur, et vos « motifs » exposés ayant été développés par des arguments de qualité, j’éprouve un immense plaisir à m’enrichir de tous ces arguments et des réponses de grande qualité.
    Le 18/10 : Cher Monsieur Lagémi, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre ce débat, car à un article de qualité repondent des arguments de qualité, et à mes yeux c’est une réussite. Depuis sa parution, j’ai passé mon temps
    Voyons Routier votre position n’est pas crédible ! Où est la vérité ? Il y a autre chose !

    « Bien que vous fermiez le débat en exprimant votre vérité qui semble ne pas souffrir d’autres alternatives »
    Le seul débat clôturé récemment portait sur le messie que les Juifs attendent. Il fallait le laisser ouvert ? Pourquoi ?
    Vous confondez, ma vérité s’accorde avec celle du peuple Juif, toujours en attente messianique. En quoi cela serait motif à mécontentement ? Le même débat peut-il être de bonne qualité en octobre et rejeté quelques semaines plus tard ?
    Quant à mon dernier article :
    En quoi est-il répréhensible de déplorer l’influence d’une culture qui est antinomique par rapport à celle d’Israël ? Pourquoi faudrait-il passer nécessairement par la perception occidentale ?
    Où et quand me suis-je proclamé d’office porte parole de qui que ce soit ?
    Ne croyez vous pas dépasser certaines limites quand vous affirmez que « je n’ai pas de grandes espérances pour le peuple juif » Sur quoi, cette accusation indélicate, repose t elle ? Comment pouvez-vous juger de l’importance ou de l’indigence de mes espérances pour le peuple juif ? Au nom de quel mandat ?
    Voici quelque élément de réponse quant à l’occultation supposée de ma part de l’aspect spirituel.
    Une lecture moins partiale de mon dernier article aurait pu vous permettre de distinguer les contours de mon ambition : vouloir que les deux pieds d’Israël se trouvent dans la même dimension afin de permettre une perception unifiée du monde, de l’homme, de son destin. N’est ce pas là une ambition spirituelle suffisante à vos yeux ?
    Vous avez remarqué le titre de l’article « Si Descartes devient archaïque…… » Je crains votre incompréhension à ce sujet. Dans le cas contraire, vous ne m’auriez pas reproché l’occultation des efforts spirituels.
    Un de mes Maîtres a enseigné qu’on adore souvent ce qui nous manque le plus ; et vous parlez trop d’amour, de spiritualité, de liberté etc….Ces choses là, quand on les vit vraiment, se vivent dans la discrétion et seul l’interlocuteur prend la mesure de la place réelle que ces qualités occupent chez l’Autre….Inutile de le faire remarquer si souvent !
    Où est la vérité de cette volte face aussi soudaine qu’imprévue ?
    Dans l’attente de la connaître, avec moins d’agressivité, j’espère !
    Cordialement

  12. Arnold Lagémi dit :

    POUR ITSHAK
    La tragédie grecque, par la solitude de ses personnages face à un destin qui les écrase, suscite des questions dont le prolongement engendrera pour la philosophie, l’aménagement d’un monde où les Dieux seront absents.
    La simultanéité du culte rendu à Dionysos lors des grandes représentations tragiques n’enlève rien à cette évidence. Dans « Naissance de la Tragédie » (Nietzche) le philosophe explique comment la tragédie grecque amènera le nihilisme. Je vous en conseille la lecture.
    Pour votre information : Ce dont je parle, je l’ai enseigné pendant quarante ans ! On apprend d’abord, on critique ensuite.
    Chavoua Tov

  13. Shalom à tous,

    Certes, la raison comme une fin en soi et comme une idole, est inacceptable. Mais la Philosophie de DESCARTES, c’est le 17e siècle de l’Ere vulgaire. C’est à cette époque qu’il fût très célèbre. Depuis, sa célébrité a bien diminué. Le cartésianisme fait partie de la Culture Occidentale, mais ne représente qu’une très petite partie de cette Culture. DESCARTES n’était qu’un Philosophe parmi des tas d’autres. Très peu d’Occidentaux se qualifient d’ »esprit cartésien ». Depuis DESCARTES, de nombreux Philosophes sont apparus. KANT a même écrit une « critique de la raison pure ». Et KANT est devenu bien plus célèbre que DESCARTES.

    Le Judaïsme n’a JAMAIS rejeté la raison à condition qu’elle ne soit pas une fin en soi, ni une idole, et la Kabbale insiste énormément sur le fait que la raison doit être contrebalancée. Et cela, entre autres choses, est expliqué par le symbolisme de l’Arbre des Séphiroth. Cet Arbre des Séphiroth a été créé bien avant la naissance, et même bien avant la conception de DESCARTES par ses parents. En gros, voici ce que dit la Kabbale à ce sujet : Pour atteindre la Connaissance (Séphirah « cachée » Daat, que l’on ne compte pas parmi les « 10 Séphiroth » mais qui est pourtant une Séphirah), il faut mettre en HARMONIE la Séphirah H’ockhmah (= Sagesse, raison, logique, hémisphère gauche du cerveau, main droite) avec la Séphirah Binah (= Intelligence, intuition, créativité, hémisphère droit du cerveau, main gauche). La Kabbale reconnait la raison, mais sans en faire une fin en soi, ni une idole, et refuse la raison pure cartésienne.

    Les Juifs doivent-ils vivre dans un ghetto, fût-il volontaire, afin de ne pas être « infecté par le « virus Occidental » » ? Je dis non, non, non et non.

    Même s’il existe une Culture Juive extrêmement riche, reconnaissons que nous ne sommes pas une « ethnie pure », même si cela ne plait pas aux ultra-orthodoxes.

    Les Aschkénazim descendent à la fois d’Hébreux de Religion Juive, mais aussi d’Européens convertis au Judaïsme.

    Les Séfardim descendent à la fois d’Hébreux de Religion Juive, mais aussi d’Espagnols et d’Arabes convertis au Judaïsme.

    Les Falachas descendent à la fois d’Hébreux de Religion Juive, mais aussi de Noirs Africains convertis au Judaïsme.

    Les You-Taï-Zen descendent à la fois d’Hébreux de Religion Juive (et particulièrement d’Aschkénazim d’origine Juive Allemande), mais aussi de Chinois convertis au Judaïsme. Les You-Taï-Zen, c’est la Chine (principalement SHANGHAÏ), mais aussi Taïwan, Hong-Kong, Singapour, Thaïlande, et un certain nombre d’entre eux vivent aux U.S.A. et en Europe, et quelques-uns au Japon.

    Les Bnéï-Israel d’Inde descendent à la fois d’Hébreux de Religion Juive, mais aussi d’Indiens convertis au Judaïsme.

    Dans la rubrique « ghettos », on peut mettre le quartier ultra-hyper-orthodoxe de Méa-Shéarim à JERUSALEM. Les habitants de ce quartier affirment (ce sont eux qui le disent) être des orthodoxes glatt-kosher. Or, dans ce quartier, que voit-on ?
    – certes, ses habitants sont, vont dans leurs Synagogues chaque Shabbat et les jours de Fêtes religieuses Juives, pour montrer leurs « beaux habits noirs ».

    Mais lorsqu’ils sont hors Synagogues, que font-ils ?
    – ils agressent les ambulanciers, les pompiers, les médecins, qui portent secours le Shabbat et les jours de Fêtes religieuses Juives dans leur quartier ;
    – ils attaquent les autobus urbains qui passent dans leur quartier ;
    – ils vandalisent certains commerces, et particulièrement les magasins d’informatique ;
    – leurs Rabbins « enseignent » qu’il faut porter la main sur leurs femmes et leurs enfants. Un enfant est actuellement entre la vie et la mort et hospitalisé parce qu’il a été tabassé par un de leurs Rabbins qui a fui au Brésil, et la Police Israélienne a dû aller le chercher au Brésil ;
    – quand une femme, qu’elle soit Juive, Chrétienne, Musulmane, Bouddhiste, Taoïste, athée ou autre, qu’elle soit Israélienne ou une touriste en vacances en Israël, et qu’elle a le « malheur » de passer dans le quartier de Méa-Shéarim, habillée autrement qu’en longue robe, elle se fait agresser par les habitants de ce quartier ;
    – quand ils vont dans un pays autre qu’Israël, ils choisissent de préférence la République islamique d’Iran et son dictateur qu’ils « chérissent ». Ne sommes-nous pas dans un cas d’idolatrie ?

    Ces actes ne sont-ils pas condamnés par le Judaïsme ? Et les habitants de Méa-Shéarim PRETENDENT être « de stricte observance ». Dans leurs conversations, ils utilisent le mot « Shalom », mais ils ne semblent pas connaitre la signification de ce mot. A Méa-Shéarim, bien que les Synagogues soient remplies le Shabbat et les jours de Fêtes religieuses Juives, la Spiritualité y est totalement absente. Quant à la Shékhinah, elle semble ne pas connaitre les adresses des Synagogues de Méa-Shéarim.

    Par contre, un autre quartier Juif, mais celui-là est en Belgique, est très riche culturellement. Il s’agit du quartier Juif mais qui est aussi le quartier des diamantaires, d’ANVERS (ANTWERPEN in Nederlands), également connu dans les milieux Juifs sous le pseudonyme de JERUSALEM SUR ESCAUT. On y trouve presque toutes les tendances du Judaïsme (Judaïsme Consistorial, Judaïsme Libéral, Judaïsme Hassidique Breslev, Judaïsme Loubavitch,…). Les Juifs d’ANVERS Belgique, contrairement à ceux de Méa-Shéarim, sont des gens très ouverts. Il n’y a aucune barrière, aucun mur, entre le quartier Juif et les autres quartiers d’ANVERS. Si une femme se promène dans le quartier Juif d’ANVERS, habillée autrement qu’en longue robe, aucune réflexion ne lui est faite, et elle peut se promener en toute tranquillité. Les Juifs d’ANVERS ont des contacts quotidiens avec des non-Juifs, même si c’est surtout dans le cadre des activités professionnelles. Ils voyagent souvent, surtout les négociants-grossistes en diamants, en Afrique du Sud, en Russie, en Israël, et bien entendu tous les pays Européens à proximité de la Belgique. La Solidarité y est très active. La Culture, tant Juive que non-Juive, y est très présente.

    La Culture, c’est une question de communication. Chaque Peuple développe sa propre Culture, mais les Cultures s’influencent plus ou moins les unes les autres. Comment peut-on ériger une barrière, un mur, à la Culture ?

    Comment peut-on dire que DESCARTES a cherché à anéantir la Culture Juive, alors que le cartésianisme a fort peu d’influence sur la Culture Européenne elle-même ? On peut trouver de nombreux Européens, y compris parmi ceux ayant fait des Etudes Supérieures, qui ne savent même pas qui était DESCARTES, et qui sont incapables de donner une définition du cartésianisme, même parmi ceux qui affirment avoir un « esprit cartésien » parce qu’ils ont entendu quelque part cette expression prononcée par quelqu’un qui leur était sympathique.

    Regardons les Intellectuels et autres Créatifs d’Europe actuels. Beaucoup d’entre eux, sont… Juifs, certains d’origine, d’autres suite à une conversion. Et pas seulement que dans les industries du Cinéma et du Livre, même l’Architecture, même le Spectacle (humour et autre), même la Peinture Artistique, même l’Infographie, même le Design, même le Webdesign, et bien d’autres spécialités créatives. On se trouve dans une situation, où l’influence Européenne sur les Juifs est très faible, mais où l’influence Juive sur la Pensée et la Créativité Européennes, est extrêmement forte. Je constate que l’Europe se judaïse chaque jour de plus en plus, en dehors de toute conversion collective au Judaïsme, mais il est vrai que la majorité des Créatifs d’Europe, donc ceux qui font la Culture, ou bien sont nés Juifs, ou bien se sont convertis au Judaïsme à titre personnel.

  14. FIMA dit :

    Chavoua Tov.
    Je suis heureuse de participer à ce forum avec mes modestes connaissances littéraires d’enseignante.

  15. Itshak dit :

    Monsieur Lagémi, je constate que vous passez à une exégèse de Nietchze et j’a lu ce livre il y a fort longtemps.
    Vous savez apparemment que les Grecs de la tragédie étaient profondément idôlatre et croyaient en des Dieux qui manipulaient les hommes. Les hommes sont des jouets dans les mains des Dieux grecs. Tel est l’histoire et ce n’est pas ce qui ressort de la lecture de votre article.

    Au demeurant je trouve l’opinion de Nietchze fort pertinente, mais elle indique un prolongement très postérieur des idées grecques. Présenter les Grecs comem des athées modernes est une erreur et vous le savez apparemment fort bien. Le Ciel n’a jamais été vide pour les Grecs, au contraire il était trop plein.

    Chavouah tov.

  16. Itshak dit :

    Je rajoute d’ailleurs que l’athéisme moderne est plutôt à rechercher du côté d’Aristote: Dieu n’intervenant pas dans les affaires du monde et Epicure. Ce sont les sources des Encyclopédistes comme Diderot et Voltaire.

    L’athéisme « tragique » nietchéen n’a pratiquement pas eu de descendance, sauf la pire: être récupéré et déformé par les nazis, qui se voulaient eux aussi paiens tout comme les anciens Grecs.

  17. Arnold Lagémi dit :

    POUR ITSHAK
    Vous pinaillez!
    Si le ciel est « plein de Dieux » et que ceux ci sont indifférents à l’histoire de l’homme, cela traduit un athéisme de fait. Dans ces conditions, le destin de l’homme devient tragique.
    Si la tragédie est née en Grèce et pas ailleurs, c’est bien le signe que cette culture portait le germe d’une conception de l’homme qui n’avait rien à attendre du Ciel. Il ne s’agit pas de décomposer cette civilisation et de m’opposer les périodes religieuses mais de remarquer ce qu’évoque la Grèce pour les hommes de notre temps. D’abord et essentiellement une Rébellion.
    Il s’agit de considérer que la centralité de l’homme en Occident, fait partie de l’héritage athénien.

  18. Arnold Lagémi dit :

    POUR RABBI TSEDAKAH
    Que Kant soit plus important que Descartes n’est pas important. Le « Discours sur la Méthode » traduit la démarche intellectuelle d’appréhension de la réalité qui, contrairement, à votre affirmation ne s’est pas limitée au temps où elle fut conçue. Elle a engendré un courant philosophique majeur qui accorde à la Raison des prérogatives exorbitantes.
    COGITO ERGO SUM, je pense donc je suis, introduit le doute méthodique comme seul moyen d’établir des certitudes. Je dois d’abord tout mettre en doute, ne gardant pour seule certitude que mon propre doute. La puissance démesurée de l’homme dans cette conception l’éloigne de l’approche juive. Elle reste significative de la pensée occidentale.
    CHAVOUA TOV

  19. Arnold Lagémi dit :

    POUR ITSHAK
    Ci après extrait d’un discours d’André Malraux, probablement plus convaincant que mon propos:
    Au nom du Gouvernement français pour la première illumination de l’Acropole.
    Athènes, le 28 mai 1959
    « On ne saurait trop le dire, on ne saurait trop le proclamer: ce que recouvre pour nous le mot si confus de culture – l’ensemble des créations de l’art et de l’esprit – c’est à la Grèce que revient la gloire d’en avoir fait un moyen majeur de formation de l’homme. C’est par la première civilisation sans livre sacré, que le mot intelligence a voulu dire interrogation. L’interrogation dont allaient naître tant de conquêtes, celle du cosmos par la pensée, celle du destin par la tragédie, celle du divin par l’art et par l’homme. Tout à l’heure, la Grèce antique va vous dire:
    « J’ai cherché la vérité, et j’ai trouvé la justice et la liberté, j’ai inventé l’indépendance de l’art et de l’esprit. J’ai dressé pour la première fois, en face de ses dieux, l’homme prosterné partout depuis quatre millénaires. Et du même coup, je l’ai dressé en face du despote ! »

  20. L’Ours dit :

    Arnold Lagémi,

    merci de votre réponse.
    Tout à fait d’accord sur la raison « façon Comte », mais celle qui m’interesse est plus cartésienne. C’est à dire sans certitude, emprunte de doute! Or avec les philosophe cités, ils rendent à mon sens un culte plus grand au doute et la raison n’est utile qu’à une recherche honnête de la vérité, cette dernière pouvant être contredite.
    La raison a certes fait croire à la génération spontanée, mais c’est cette même raison, non dogmatique, qui a permis de faire comprendre que c’était une illusion.
    En revanche la mécanique de la foi est la même partout et ne permettra jamais à un païen qui jette les bébés dans un volcan pour le calmer, qu’il a tort!

    Rabbi Tsedakah ajoute:

    « et la Kabbale insiste énormément sur le fait que la raison doit être contrebalancée »
    bien sûr que la raison doit être contrebalancée… par la sensibilité. Finkielkraut rappelle les paroles de Kohelet, « un coeur intelligent ».

    Très cordialement

  21. Arnold Lagémi dit :

    POUR L’OURS
    Désolé de revenir vers vous pour vous préciser que le doute ne peut être une fin en soi.Car « si je doute de tout, je ne puis douter de mon propre doute qui est une certitude, » dit Descartes. Pour l’auteur du Discours, le doute n’est qu’un moyen pour établir la vérité.
    La recherche et l’établissement du doute comme aboutissement ne mène à rien sur le plan existentiel et n’engendre que le nihilisme.
    Vous citez Diderot parmi les philosophes ayant fondé le doute. Pourtant quand Diderot interpelle le roi: « D’où te vient Louis le droit de commander aux autres? »le doute laisse la place à l’engagement qui ne saurait s’accommoder du doute. Le doute comme moyen n’est d’ailleurs pas étranger au débat talmudique. Mais si l’homme requiert le doute comme technique de progrès pouvant aider la raison, il ne saurait l’assimiler à un idéal, sous peine
    d’immobilisme.
    Par ailleurs, s’il faut savoir distinguer entre raison et raison dogmatique, votre discours devient le plaidoyer d’une élite, d’une aristocratie singulièrement étrangères à la dimension juive.
    Enfin, je ne pense pas que « la mécanique de la foi » soit identique dans tous les systèmes qui s’en réclament. Et pour ce qui concerne la tradition Juive, celle ci privilégie la connaissance à la foi. Vous avez, par contre, raison quand vous soutenez que, la foi ne sera pas capable d’empêcher le crime. Permettez moi d’ajouter la raison aussi! Car la raison n’entraîne pas nécessairement le concours de la conscience morale.
    Très cordialement vôtre

  22. Itshak dit :

    Monsieur Lagémi,

    Ok, je pense en effet qu’il faut être précis quand on veut être lu par tous et faire un distinguo entre les faits et leur exégèse. C’est ce que vous appelez « pinailler ». Manitou za »l pinaillait beaucoup aussi…

    Kol touv

  23. Arnold Lagémi dit :

    POUR ITSHAK
    Je regrette sincèrement que par un mouvement d’humeur vous ayez, me semble t-il, manifesté la volonté de mettre un terme à notre échange qui, en raison de sa nature même, et des regards différents, obligeait, pourtant, au tâtonnement, voire à l’affrontement, avant de trouver une « longueur d’onde » objective permettant d’éviter les écueils.
    C’est l’idée que je me fais du dialogue.
    Je précise, toutefois, que mon intention est d’abord d’être bien lu. Par tous, relève d’une ambition à laquelle je ne prétends pas. Enfin, puisque vous citez Manitou, (de manière générale, sans étayer par l’exemple, ce qui, restait pourtant nécessaire, afin d’asseoir sur des bases stables la volonté de convaincre,) je me rappelle d’un cours donné à Orsay, que je dois avoir probablement enregistré, où notre Maître expliquait (je transmets l’enseignement, je ne rapporte pas au mot à mot) que relater des faits, des évènements relatifs à d’autres civilisations, dans une langue, autre que celle qui était utilisée dans ces mêmes cultures, c’est déjà entrer dans l’exégèse, dans la critique, dans le commentaire !
    Désolé, mais je ne résiste pas à l’envie de mêler un peu d’humour à notre propos, car être sérieux n’oblige pas à se prendre au sérieux. Permettez-moi donc de vous confirmer et de vous apprendre, ainsi qu’il est enseigné dans les bons manuels, QU’EURIPIDE A ETE LONGTEMPS ACCUSE D’ATHEISME !!!
    Je vous souhaite le meilleur et vous assure de mon fraternel Chalom.

  24. Arnold Lagémi dit :

    POUR FIMA
    Chère cousine lyonnaise.
    Vous n’avez pas le droit d’être modeste à ce point et je vous assure que si vous vous impliquiez davantage le débat gagnerait encore plus.
    Vous rendez vous compte que vous enseignez Descartes en vue du…bac!!!
    Enfin, quelle qu’elle soit votre participation nous sera précieuse.
    Affectueusement à vous

  25. Shalom à tous,

    Il y a longtemps que la très grosse majorité des Scientifiques ont abandonné le système de DESCARTES.
    Beaucoup de Scientifiques actuels ont comme base philosophique Edmund HUSSERL,
    tout-au-moins ceux qui ne sont pas Kabbalistes.

    DESCARTES, c’est la raison pure rejetant par dogmatisme, l’intuition et la
    créativité. Comment peut-on sérieusement faire de la recherche scientifique ou
    toute autre forme de créativité, avec seulement l’hémisphère gauche du cerveau
    qui fonctionne ? Du fait qu’un cartésien (adepte de DESCARTES) n’a que l’hémisphère gauche du cerveau qui fonctionne, c’est un… « handicapé du cerveau ». KANT dans sa « critique de la raison pure », a bien relevé les
    incohérences du système de DESCARTES.

    HUSSERL, c’est la phénoménologie, c’est la logique mais associée à l’intuition.
    Bien sûr, je résume grandement, car la phénoménologie, c’est bien plus complexe,
    et difficile à résumer sur quelques lignes. De plus, il faut lire les ouvrages
    d’HUSSERL plusieurs fois avant de commencer à comprendre son système. Mais dans
    son système, il y a Harmonie entre les deux hémisphères du cerveau, comme
    l’enseigne la Kabbale avec d’autres mots et avec le symbolisme de l’Arbre des Séphiroth. Un Scientifique de philosophie
    Husserlienne, fait beaucoup de découvertes, même si certaines peuvent devenir
    célèbres, et d’autres restées inconnues parce que à mi-chemin de découvertes
    plus importantes. Bien entendu, un Scientifique Kabbaliste fait aussi beaucoup
    de découvertes (il n’y a aucune incompatibilité entre la Recherche Scientifique et la Kabbale).

    Quelques ouvrages d’HUSSERL :
    – « Prolégomènes à la logique pure » ;
    – « La philosophie comme science rigoureuse » ;
    – « Leçons pour une phénoménologie de la conscience intime du temps » ;
    – « Idées directrices pour une phénoménologie et une philosophie phénoménologique
    pures » ;
    – « La crise des sciences Européennes et la phénoménologie transcendantale ».

    HUSSERL est mon 2ème dans mon « Top 3 des Philosophes ». Mon « Top 3 des
    Philosophes » est : BERGSON, HUSSERL, KANT.

    Fraternel Shalom,

  26. Arnold Lagémi dit :

    POUR RABBI TSEDAKAH
    Mon intention était de faire référence à un symbole de la philosophie Occidentale, ayant valeur de poteau. Je n’ai pas dit, pour autant, que l’édifice ne reposait que sur un seul poteau.
    Concernant votre intérêt pour Henri Bergson, peut être nuancerez vous admiration pour ce philosophe qui, pour immense qu’il fût, considérait que le catholicisme avait remplacé le Judaïsme. La solidarité envers ses frères Juifs (durant la Shoah) le dissuada d’aller jusqu’à la conversion. Bergson naquit et mourut Juif, même si sa conviction était ailleurs.La vérité s’effaça pour laisser place à la fraternité. Mon invitation à nuancer le ce vers quoi pourrait aboutir la conviction de Bergson, ne saurait altérer les qualités humaines de courage et de grandeurd’âme, à mettre au crédit de l’auteur de « Matière et mémoire. »

  27. Shalom à tous,

    Ce qui m’a fait aimer BERGSON, ce sont surtout ses ouvrages :
    – « Essai sur les données immédiates de la conscience » ;
    – « L’Evolution créatrice ».

    Certes, il a pensé à la possibilité de se convertir au Christianisme, mais il n’a jamais franchi le pas.

    Il faisait la différence entre une Religion qu’il qualifiait de dynamique (élan mystique transportant l’âme sur le plan de l’Amour), et une Religion qu’il qualifiait de statique (institution religieuse, toutes Religions confondues), au-delà des Religions proprement dites.

    En fait, BERGSON mais aussi HUSSERL, en dehors du fait qu’ils étaient tous deux d’origine Juive, se sont mis dans des Philosophies fortement inspirées de la Kabbale, mais sans faire référence à la Kabbale, ni au Judaïsme, ni même à la Bible. Sur certains points, ils sont allés plus loin que la Kabbale, mais toujours avec d’autres mots plus laïcs, plus neutres, que ceux utilisés dans la Kabbale, des mots pouvant être acceptés aussi par des non-Kabbalistes et par des non-Juifs. D’autre part, BERGSON et HUSSERL ont « évacué » les symbolismes contenus dans la Kabbale, tout en conservant les grandes idées de la Kabbale.

    Ce que BERGSON appelle « l’élan vital » correspond à la fois au Shéfah des Kabbalistes, c’est-à-dire l’Energie Vitale universelle, mais aussi à l’Energie Vitale individuelle contenue dans Néfesh où cette Energie individuelle rencontre la Psychologie d’un individu. Néfesh est l’une des cinq parties de l’âme.

    Bref, BERGSON et HUSSERL ont écrit avec d’autres mots plus modernes, et sans référence à des symboles Kabbalistiques, des choses enseignées par la Kabbale depuis de très nombreux siècles.

    La relation d’Harmonie entre la logique et l’intuition dont parle HUSSERL, mais aussi les techniques de perception de l’environnement humain et autre, correspondent au symbolisme de l’Arbre des Séphiroth de la Kabbale.

  28. MOL EPHRAïM dit :

    Monsieur Arnold Lagémi , bonjour ,
    En parcourant l’enchaînement des réactions à votre article et la façon dont vous rendez réponse à ceux qui vous opposent leurs arguments ou leur vision des choses, je ne peux que louer le niveau de « culture goy » dont vous êtes le dépositaire ,dans un cas tel que le vôtre , elle se révèle être le tremplin à l’aide duquel on peut arriver encore plus haut dans la compréhension du Judaïsme séculaire et de son enseignement fondamental du Divin et de l’Humain à travers la Révélation Sinaïque .Pour ma gouverne , je me situe dans ce que les médias nomment  » ultra-orthodoxe » ,je suis arrivé en Israël et au Judaïsme à l’âge de 22 ans ( j’en ai 71 aujourd’hui)et durant mon parcours et mon avancée dans la connaissance de l’univers toratique , je me suis rendu compte que le savoir acquis dans la scolarité de ma jeunesse me permettait de comprendre avec plus de conviction et d’enthousiasme toutes les affirmations et l’actualité du Judaïsme ;dans votre cas ,et sans doute le mien et beaucoup d’autres ( les rabbins orthodoxes et universitaires qui abordent tous les sujets scientifiques et culturels dans les séminaires appropriés , pour citer un exemple ) nos connaissances nous servent à devenir de  » meilleurs juifs » , un des pionniers dans cette optique fut Rabbi Shimshon Raphaël Hirsch dans l’Allemagne du début du 20ème siècle .Il est certain que les études extra- juives sont un couteau à double tranchant , mais déjà le Rambam permettait de s’y adonner pour subvenir à sa subsistance lorsque toutefois on était auparavant nanti d’un solide bagage de connaissances et de valeurs spirituelles qui permettaient de ne pas dévier d’un pouce de la voie tracée par la Thora, et nous savons que les sages du Talmud avaient des connaissances extrêmement poussées de la  » culture goy » de leur époque .Continuez à nous enrichir par vos connaissances qui sont devenues « une parure du Judaïsme », avec mes sentiments amicaux les meilleurs . Ephraïm , Jérusalem .

  29. Arnold Lagémi dit :

    POUR EPHRAÏM,

    Bonjour Ephraïm,
    Double merci à vous.
    D’abord pour les quelques mots qui, loin de condamner les dépositaires de la « la culture goy, » confirment à ceux-ci que, s’ils le veulent, cette culture peut servir de tremplin vers des rivages plus « cachers ».
    Et merci ensuite, d’accepter de dévoiler un pan de votre parcours. Comme ces mots « ultra orthodoxe »sont lourds et comme ils traînent une suite de fatalités souvent erronées et péjoratives…..
    Car, entre ultra et orthodoxe, la liberté de manœuvre est bien restreinte. Mais vous avez la prudence de préciser que ce sont les médias qui vous désignent ainsi…
    J’espère surtout que vous ne vous limiterez pas à ces quelques lignes, car je vous le redis votre témoignage est rare et précieux.
    Excusez moi, Cher Ephraïm, d’interrompre un courrier que je voulais plus long mais, je n’ai pas, aujourd’hui, la dextérité requise, mon Parkinson ne cesse, depuis quelques jours, de me faire des caprices. Je reviendrai vers vous, sous peu, avec l’aide du Ciel.
    Ce fut un plaisir, comme toujours, d’avoir de vos nouvelles et de vous lire.
    Chabbat Chalom.

  30. cool dit :

    C’est moyen cool toutes ces reflexions. Pourquoi tant de conflits face au savoir ? à la connaissance ?
    Je ne comprend pas pourquoi est-ce si important pour vous de savoir si un auteur est juif ou pas ?
    Si Bergson s’est convertit ou pas, croyait ou pas, si la tragédie est purement grecque ou également juive ?

    Si je vous montre un tableau, qu’il vous plait puis que je vous dit : il a été fait par un goy. En quoi cela devrait-il changer votre rapport à l’oeuvre ?

    M Lagémi, vous etes totalement épris de cartésianisme, pourquoi en faire un conflit personel ? Soyez cool et célébrez votre richesse personelle, celle de connaitre deux cultures, la culture juive et la culture française ! Ca c’est cool !

  31. MARCO dit :

    A l’attention de Cool

    Eh cool, finalement, tu as écrit ce mot pourquoi ? Je suis sûr que c’est pour titiller l’auteur de l’article et ceux qui sont d’accord avec son analyse. Car, tu ne dis rien qui tienne debout. Tu écris pour dire que tu ne sais rien et que c’est cool ! Que moins on sait, mieux on se porte Tu crois que tes questions sont cool ? Elles sont surtout très C…
    Eh cool, ton problème, ce n’est pas Bergson, la tragédie grecque ou un tableau peint un goy ou une giraffe, parce que la réponse, de toutes façons, tu t’en f… et tu la trouveras pas cool. Poser les problèmes, ce n’est pas cool, mieux vaut dire pour être cool, des âneries du genre : prêtres ou rabbins, où est la différence ? Cool, n’est ce pas ? Judaïsme, Christianisme ? Cannibalisme ? De toutes façons on est tous frères ; cool non ?
    Descartes, Moïse, Bouddha, des grosses têtes OK, mais quelles prises de tête ! Cool non ?
    Mais, cool, ça veut dire frais chez les bouffeurs de bacon, toi, tu as dépassé le frais, t’es dans le… givré !
    Ce n’est pas cool de dire à l’auteur qu’il « est totalement épris de cartésianisme ». Je crois qu’épris, c’est être pris de passion pour quelqu’un !!! Pas d’une doctrine…Super cool ta confusion. Et puis, l’auteur, semble avoir posé les limites de Descartes…Il est donc loin d’en être épris. Hyper cool, ta compréhension de l’article.
    Eh cool, vraiment, tes niaiseries garde les pour des soixante-huitards attardés, qu’il n’est pas assuré qu’elles feront rire, car à cette époque, on avait gardé encore une méchante exigence et, pour être cool, il fallait, malgré tout, avoir un niveau. Et le tien est vraiment loin d’être… cool !!!

  32. Arnold Lagémi dit :

    Pour Cool :

    A force de vouloir faire et être cool vous n’empêchez pas certaines connotations du genre « tout le monde il est beau, etc…. » et votre propos lénifiant visant à ne voir de problème nulle part, frise le manque de sérieux !
    Si être cool, c’est vivre les yeux fermés, c’est être indifférent à la souffrance, à la misère ; non seulement je ne suis et ne serai jamais cool, mais je combattrai aussi ce penchant pervers !
    Quoiqu’il en soit, je vous réponds. Vous jouez, peut être, les innocents, les ingénus ou vous avez un faible pour la provoc ?
    Car, comment pouvez vous soutenir que vous ne voyez pas l’intérêt de savoir si Bergson s’est converti ou pas ? Qu’un Juif de cette pointure demeure parmi les siens, qu’un philosophe de cette envergure reste Juif à l’heure du plus grand danger, plus par solidarité que par conviction, vous ne voyez pas l’impact ?
    Quand il écrira, son célèbre traité « Essai sur les deux sources de la morale et de la religion » et qu’il prendra quelques distances avec le Judaïsme, estimant ce dernier, incapable de susciter une morale universelle, on comprendra mieux que cette position annonce une rupture si les éléments de sa biographie nous sont préalablement connus.
    Pour Bergson, le Judaïsme est disqualifié. Le Judaïsme aboutit au Christianisme. Cette donnée éclaire l’œuvre. Non ? Vous ne voyez toujours pas. Alors, je continue !
    Il est important de savoir qu’il n’y a pas eu de tragédie grecque chez les Juifs et qu’il n’y en aura pas. Il semble que, pour faire cool, toujours ! la cause ne vous interpelle pas ! Je réponds malgré tout. Parce qu’au-delà de la tragédie jouée sur une scène, il y a une conception de l’homme qui ignore ce qu’est la Providence, qui ne sait pas que cela existe. Dans ces conditions, le destin mène à la tragédie parce que, seule la mort a le pouvoir d’ôter l’homme du cycle infernal de la fatalité, éteignant, par là même, le conflit à sa source.
    Vous concluez par un point très positif. « Pourquoi ne célèbre t-on pas (moi, en l’occurrence) la richesse que représente la connaissance de deux cultures ? »
    Parce que, l’apaisement est plus fort que la tension, parce que faire cohabiter deux systèmes qui se repoussent entraîne le déchirement. En soi, l’Occident est délices, en soi la tradition juive est ravissement ; ensemble ils sont insupportables. La confrontation ayant lieu d’abord dans la conscience de l’homme, il arrive souvent que ce dernier, ayant compris que la nature humaine se fondant sur l’unité, se met souvent à la recherche illusoire d’une convergence. Mais pour chimérique que soit cette quête, elle a le mérite de permettre à l’homme de repousser …l’ennui. Je n’y vois pas d’autre intérêt.
    Tenez-moi informé, de votre réaction à mon propos, s’il vous plaît !
    J’allais oublier. Vous dîtes au début de votre commentaire : « Pourquoi tant de conflits face au savoir. »
    Parce qu’il y a ceux qui découvrent des choses nouvelles et ceux, qui n’ayant rien découvert, font croire qu’ils sont les vrais Maîtres de la Connaissance. Vous voyez mieux la source des conflits ? Si ceux qui n’ont rien découvert éliminent ceux qui ont vraiment initié le progrès, ils auront le monde en héritage. Tradition juive et culture occidentale conçoivent l’homme et son destin de façon antinomique. Il n’y aura de convergence possible que lorsque les deux admettront d’abord leur irréductible opposition. Pourra alors s’élaborer une approche qui deviendra réconciliation, comme la nuit fait un pas vers le jour, et vice versa, en cet instant fatidique où le pire et le meilleur restent confondus, le temps fugitif et ineffable de l’aurore.
    Les conflits liés à la maîtrise du savoir ne sont que la préfiguration aux conflits historiques, aux luttes plus réelles. Toute guerre a des motifs économiques. Cela commence sur une cour d’école. « Il est plus beau que moi, elle est plus intelligente que moi, il est le plus intelligent, etc… » constituent des motifs économiques de conflit : « je N’AI PAS CE QU’IL A. » Aussi, j’engagerai le combat pour le dessaisir de ce qui me rend jaloux.
    Le savoir est une richesse.
    Et ce qui est vrai au niveau des enfants ne l’est pas moins au niveau des peuples et des Etats.

  33. cool dit :

    Marco, M Lagemi, vous ne répondez pas aux questions….vous attaquez….vous etes pas cool.
    M Lagémi, vous ne pouvez pas écrire que les deux cultures ont une vision antinomique de l’homme et qu’elles doivent admettre leur irréductible opposition !
    Quel message cherchez vous à adresser aux 500.000 juifs de France ? Partez ? A la communauté française et francophone d’israel ? Coupez vos racines européennes ? Vous etes dans l’erreur ?

    Et je vous le dit car c’est très cool : la culture juive et la culture occidentale fonctionne à merveille ensemble, ont produit et produisent des merveilles de découvertes de savoir. Combien d’intellectuels juifs ont brillé en Europe ces derniers siècles ? Pourquoi la France reste la troisième communauté juive mondiale ? Pourquoi ce blog existe-il ?
    Rabi Tsedakah l’explique mieux que moi…les influences sont énormes !

    Pour vous apporter du contenu, voila quelques éléments de cultures commune (Juive et française), vous n’aurez qu’à dire que je suis un babos attardé et faire la liste de ce qui sépare ! Ca fera du pas cool……
    En attendant, bien cool, voyons ce qui est à l’origine de tant de liens.
    – L’importance énorme de l’histoire, de la tradition
    – L’esprit de famille très fort
    – L’importance accordé au savoir, à la connaissance, aux études, à la culture en général
    – La reconnaissance du travail et de la volonté
    – L’amour de la langue dans tous les sens du terme
    – L’esprit universaliste
    – La complexité infinie de l’identité, sans cesse en mouvement, protéiforme
    – Et bien sûr….la bonne cuisine !

  34. Arnold Lagémi dit :

    POUR COOL
    Cessons de tergiverser.
    Alors, il n’y a pas d’antinomie entre la culture Juive et l’Occidentale.Et bien, c’est ce sur quoi nous allons réfléchir et argumenter.
    La Raison telle que la définit Descartes est donc celle du Baal Chem Tov ou celle des rabbins du Talmud ?
    Faisons donc référence aux temps où ces deux cultures vivaient chacune sans contact avec l’autre.
    S’il n’y a pas d’antinomie, nous devrions retrouver, dans les deux cultures, des œuvres identiques, similaires ou approchantes, dans la mesure où les hommes des deux côtés vivent les mêmes sentiments, les mêmes angoisses liés à la certitude qu’ils sont mortels et éprouvent les mêmes joies quand bien mêmes éphémères. Bref, vous allez donc maintenant, s’il vous plaît, cesser de dire et devoir DEMONTRER pour rester crédible.
    Les canons du statuaire grec décrits par Elie Faure sont-ils ceux adoptés par les enlumineurs Juifs du Moyen Age ? Pourriez vous citer, ne serait ce qu’un nom, de la statuaire juive ?
    Un peintre Juif avant le XVIIIèm siècle ?
    Pourriez vous évoquer l’œuvre d’un romancier Juif quand les deux cultures vivaient chacune séparément, avant donc le XVIIIèm siècle ?
    Des poètes Juifs, à l’égal de François Villon ou de Rabelais, du point de vue de l’art poétique sinon des thèmes, du Xèm au XVIèm siècle, par exemple ?
    Evoquez, s’il vous plaît, les grands courants de la philosophie juive non religieuse avant le XIXèm siècle.
    Un architecte juif avant le XIXèm siècle.
    J’espère que vous répondrez à ces questions tout aussi précisément que je les pose en évitant les digressions. Je vous serais reconnaissant de clôturer votre démonstration qui sera brillante, j’en suis sûr, en répondant à cette question essentielle : Comment expliquer l’absence de certaines préoccupations au sein de la conscience juive et leur caractère quasi obsessionnel dans la civilisation Occidentale ? L’amour, la mort le gouvernement politique de la Cité, par exemple (jusqu’au XIXèm siècle, période d’ouverture, de confrontation et…d’assimilation)

    NB/ « Combien d’intellectuels Juifs ont brillé en Europe ces derniers siècles » dîtes vous.
    Ont-ils brillé parce qu’ils étaient Juifs ? Si oui, qu’ont-ils apporté de spécifiquement Juif ?
    Si vous dîtes qu’ils ont brillé parce qu’ils étaient Juifs, vous exprimez un point de vue raciste.Alors?
    Et ne perdez pas de vue votre idéal, RESTEZ COOL !

  35. Arnold Lagémi dit :

    POUR COOL (SUITE)
    Je reviens sur la dernière question que je vous pose qui exige une précision.
    Ont-ils brillé parce qu’ils étaient Juifs, c’est-à-dire, se sont-ils distingués parce qu’ils ont importé de la culture juive des éléments propres à celle-ci qu’ils ont intégré à leurs œuvres ? Si oui, quels sont ces éléments ? Et, effectivement, s’ils ont brillé parce que leur identité leur a permis de réaliser une oeuvre, vous exprimeriez là un point de vue raciste.

  36. cool dit :

    M Lagémi, je n’ai pas votre bagage culturel. Mais une argumentation ne se mesure pas au poids culturel qu’il transporte, et il n’y a pas de vérités qui ne puissent être expliqué simplement. Disons que je vais essayer de vous répondre. Ce que vous ne faites pas à mes posts….
    Je ne connais effectivement que très peu d’auteurs juifs antérieurs au XVIIIème siècle et votre remarque est particulièrement judicieuse. Elle me donne à réfléchir. Je crois qu’elle tient plus au hold-up historique de l’europe sur l’histoire qu’à une antinomie totale des deux cultures, notre point de désaccord.

    On se débat pour un mot, antinomie. Mais mesurons les choses, de l’antinomie à la similitude…il y’a un monde !

    Je pense même que votre remarque conforte mon point de vue ! Je dis que c’est la rencontre entre l’état d’esprit forgé par les traditions et la culture juive avec le système cartésien occidental qui a crée les œuvres les plus magistrales de ces deux derniers siècles. Je dis que Freud raisonne comme un occidental, avec une pensée juive….et cela donne la psychanalyse, inaccessible à priori pour une conception chrétienne, ou le péché occupe tout l’espace mental. Je dis donc, que c’est hyper cool : sans le système cartésien européen Freud n’aurait jamais pu matérialisé sa théorie, ni l’agréger avec la science mondiale, sans l’apport d’une culture ayant son indépendance (culture juive) l’ouverture d’esprit aurait manqué à cette découverte et n’aurait pu voir le jour.
    Je dis que c’est la rencontre des deux cultures qui est la richesse, la nouveauté. Pour être précis sur votre question, ce que Freud a apporter comme élément, c’est une conception de l’homme différente, juive en l’occurrence, qu’il a combiné au système de pensée de son temps. Le principal, c’est son travail, son travail et encore son travail. Mais effectivement, je crois que c’est l’idée très juive selon moi de la perpétuelle ré-interprétation de la vérité qui est l’élément déclencheur de sa théorie. C’est d’ailleurs l’amour de l’étude, de la deuxième lecture, qui rapproche le plus les deux cultures. L’europe n’a pas l’hébreu, mais à bien y réfléchir, pour un européen aussi le « michna » est proche du « nechama », regardez en France : on juge les gens aux études qu’ils ont faits ! Et je crois que si les deux cultures ont bien certaines conceptions différentes, elles se marient particulièrement bien. Vous parlez d’obsession européenne, vous avez grandement raison, surement sur l’amour (catholique), dans une certaine mesure aussi sur la mort, mais si vous parlez du gouvernement de la cité, pouvez vous me citez un pays dans le monde qui dispose d’un mouvement politique aussi complexe qu’Israel, changeant perpétuellement de gouvernement, de partis, etc…ce n’est pas de l’obsession rationnelle, nourris par des milliers d’ouvrage comme c’est le cas en France, mais la réalité est la, c’est un sujet capital pour les Israeliens !
    Je dis, portons nos cultures mais ayons suffisamment de confiance en nos identités pour rester ouvert aux autres : si le peuple juif s’enferme, se referme, il appauvrira la culture européenne, mais d’abord la sienne !

    Et pour finir, puisque vous l’évoquiez, oui, la hassidout Braslav du Baal Chem Tov a une conception religieuse très proche du christianisme qu’on pourrait tirer du trait suivant : il faut diffuser partout dans le monde la bonne parole aux brebis égarés !

    Ce qui n’est pas cool dans votre raisonnement c’est la volonté de séparer, de mettre chacun dans sa culture, son peuple, sa croyance, dans son…petit coin, en incriminant les gens ouverts de « perdu », de « déchiré », « d’absurde ». Merci pour nous !
    J’ai lu votre biographie, vous êtes aussi comme ça, par votre histoire personnel et votre parcours et vous vivez avec les fruits de cette rencontre culturelle. Vous êtes riche de cela, soyez cool, célébrez le !
    Cordialement

  37. Arnold Lagémi dit :

    Pour Cool
    Vous faîtes du remplissage et refusez l’analyse par l’exemple. De plus, votre style est sibyllin. Vous écrivez d’abord :
    « Je ne connais effectivement que TRES PEU D’AUTEURS JUIFS ANTERIEURS AU XVIIIème SIECLE. »
    Si vous n’en connaissez que très peu, c’est que vous en connaissez au moins un, CITEZ LE ! C’ETAIT MA QUESTION !!! Puis, « Je crois qu’elle tient plus au hold-up historique de l’Europe sur l’histoire » Merci de traduire et d’expliquer.
    L’exemple qui précède est le signe que vous n’êtes pas prêt à admettre une erreur établie. Vous vous seriez cependant grandi en le reconnaissant. Vous n’avez pas répondu à mes questions parce qu’elles relèvent d’un domaine qui vous échappe. En effet, seul le domaine d’histoire comparée permettait de vous faire discerner là où votre ancrage était erroné. Encore eût-il fallu que vous fussiez prêt à vouloir apprendre.
    Nous aurions pu avancer et j’aurais pu, me semble t-il, vous aider à mieux appréhender les règles des études comparatives et vous permettre ainsi d’avoir des clefs, des techniques d’analyse qui auraient pu vous être utiles en d’autres domaines. Vous avez préféré la fuite par des acrobaties qui ne trompent pas le regard avisé.
    Refusant l’analyse comparative, seul élément fiable pour quiconque a fait quelque étude en ce sens, vous confirmez être ignorant des choses que vous évoquez. Il ne fallait pas, dans ces conditions, engager un débat pour lequel vous n’étiez pas armé et que vous achevez de façon bien lamentable.
    C’est parce que mon parcours a été celui dont vous avez pris connaissance que je crois être autorisé à défendre le point de vue qui est le mien. Et aussi, parce que j’ai étudié ce dont je parle.
    Et puis, avoir eu la chance inouïe de pouvoir interroger et échanger avec un des plus illustres esprits de notre temps, je veux parler d’André Malraux,(précisément sur les domaines dont il est question ici) m’oblige à ne pas garder mais à faire partager ces trésors d’intelligence. Je veux encore espérer que vous ne resterez pas indifférent à cette exceptionnelle opportunité.
    Je suis profondément peiné de ne pas être parvenu à vous faire admettre qu’en l’occurence c’est vous qui aviez à apprendre de moi, pas le contraire.
    Si, dans l’échange, on sait rapidement que l’autre sait ce qu’on ignore, on se tait, on écoute, on questionne et ce n’est qu’après que l’estimation critique sera fondée. Si les étapes sont mélangées, on prend le risque de devoir faire de gros efforts pour arracher le masque du ridicule qu’on aura bien mérité…Mon jugement est sévère, j’en conviens. Mais on ne joue pas à l’apprenti sorcier avec ce qu’on ne maîtrise pas. Et qui sait ? Peut être que, traversé par un éclair, vous aurez l’audace, le courage de vous ressaisir, de reconnaître que sur ce thème, vous vous êtes fourvoyé. Nous pourrons poursuivre alors notre échange.
    « On apprend tout de ses échecs et rien de ses victoires » disait Napoléon. Je vous le souhaite car la Connaissance est une maîtresse jalouse qui exige la soumission de ses amants avant de se livrer à eux. Peut être me sera-t-il alors possible de vous EXPLIQUER l’antinomie des cultures juives et occidentales ? En l’état, nous en sommes loin. Et je suis, peut être plus coupable que vous de ne pas m’en être rendu compte plus tôt.
    Moins par ce que je suis que par ce que j’ai appris au cours d’un parcours dont la connaissance de certaines étapes aurait amélioré votre ordinaire, je crois, vraiment, qu’en cessant notre échange, échéance incontournable dans les conditions présentes, vous vous êtes privé d’une source de connaissances qui aurait pu vous enrichir….
    Enfin, sachez que les fortunes de l’esprit permettant de surfer sur les sommets de la culture exigent d’abord l’humilité puis des itinéraires sérieusement menés qui ne sauraient s’accommoder d’un vernis déniché dans les bibliothèques de gare et dont l’appropriation donne aux ignorants l’illusion du Savoir.
    A bientôt, peut être, dans le bon camp !!!
    Et si cet échange devait cesser, je vous souhaite chance et bon sens.
    Recevez, malgré tout, mon chalom bien fraternel.

  38. MARCO dit :

    Cool, c’est pour toi

    Finalement t’es un p’tit malin mais t’es tombé sur un orfèvre. T’as pas vu qu’Arnold est sûr de son coup ! Alors tu fais quoi au juste ? Ton interlocuteur n’écrit pas pour faire cool mais pour aider, réparer ; ça respire à chaque mot. Ces mecs là sont dangereux ! Ils font semblant de lâcher le morceau ; en fait ils t’attendent pour mieux te manger tout cru !
    Lâche l’affaire cool, jette l’éponge, parce que tu vas y laisser ton pantalon, tes baskets, et tout le reste ; ce sera loin d’être cool ! Regarde les derniers messages.
    Il te demande de citer UN écrivain juif du XVIIIèm siècle, t’as compris UN, c’est pas 5 ou 6 et tu lui réponds « j’en connais peu. » T’es vraiment fada ou quoi ? Si t’en connais peu, tu peux répondre à sa question…..Il te l’a dit, enfin il t’a mouché, cool et tu vois pas !!! Ou alors t’es troublé !
    En fait, t’as deux solutions. Une, où tu veux être et rester le bouffon, pas cool du tout !!!!! Tu vois les coups que tu prends, c’est des missiles sol air, et ceux que tu rends : des fléchettes en papier. C’est comme si tu veux habiter Sdérot parce que t’aimes prendre des baffes !!
    L’autre, où tu sors de la bagarre avec un coup de baston, mais comme dirait un autre mec plutôt cool, « tout est perdu sauf l’honneur, » » ça tu vois, c’est vraiment cool ! reconnaître qu’on s’est gouré, c’est pas à la portée du premier bobo !
    Si tu continues, style commando et tu profites de ce que Arnold t’a promis qu’il te laissait tomber pour tirer tes derniers pétards, (plutôt humides et pâlichons les derniers) et essayer de sauver les meubles. Mais t’as aucune assurance que cela ne va pas énerver Arnold. Et s’il se rétracte, et qu’il revient, tu seras dans une de ces M…. Fais gaffe, ce genre de mec a toujours une carte planquée. Il risque de te finir en te laissant comme une serpillère après usage, c’est un scénario possible…Tu veux plus être cool ou quoi ?
    Accepte sa proposition. Reconnais tes C… (entre nous, y’en a tellement que t’as l’embarras du choix) Et lui, te tend la main, t’assois à côté de lui, s’imagine encore en classe et te fais la leçon ! Tu t’en fous, t’as pas tout perdu ! Moi, à ta place ; non c’est faux, je ne me serai jamais embarqué dans cette histoire d’antinomie où t’as pas pigé quelque chose d’hyper cool. Tu écris : « On se débat pour un mot, antinomie. Mais mesurons les choses, de l’antinomie à la similitude…il y’a un monde » Tu sais plus ce que tu écris ou quoi ? On se débat pour un mot !!!Mais il y a des mots qui ont changé la face du monde. Tu sais le nombre de mecs qui ont donné leur vie pour le mot Liberté ! Pour l’Amour d’une femme, tu sais pas ce qu’un homme peut faire ? Et tu déc…à fond le turbo quand tu bafouilles : « de l’antinomie à la similitude…il y a un monde ! » C’est précisément ce qu’Arnold te dit, te redit quand il tente de te montrer qu’il y a précisément un monde qui sépare les deux cultures, et que ce monde qui les oppose s’appelle l’ANTINOMIE !
    La culture juive est pour notre monde, avec un destin bien terrestre alors que l’autre qui a été chrétienne pendant presque deux millénaires est une culture de l’au- delà. D’où l’antinomie. C’est clair, simple et cool !
    Si tu reconnais que t’as fait une grosse boulette, t’apparaîtras comme un gars honnête ; ça vaut le coup ! Autrement Arnold, il va te balader ! Mais t’es peut être maso après tout et c’est ce que tu veux ! cool, super cool ! hyper cool !

  39. Arnold Lagémi dit :

    Chers Amis,
    Apparemment Cool a déclaré forfait; le débat n’est pas clos pour autant. Des questions restent en suspend
    CHABBAT SHALOM

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