On gagne souvent en réfléchissant sur les motifs des grammairiens. Et l’on demeure souvent impressionné par la pensée, la vision de l’homme et du monde que se cachent derrière ces règles qui ont souvent compliqué notre vie d’écolier. Par exemple, il est singulier que celles et ceux qui défendent les droits de la femme ne se soient pas encore révoltés de la règle toujours valide, selon laquelle, le « masculin l’emporte toujours sur le féminin ! »
Mais une règle bien plus importante s’appliquant à des principes, mérite qu’on s’y penche. La régle dit :
« Tous les mots terminés en té ou en tié ne prennent pas la marque du féminin, (ée) sauf ceux qui expriment une idée de quantité ou de contenu. Ceux-ci prennent la distinction du féminin et s’écrivent donc ée. Ex : Une pelletée, idée de contenu, donc ée, une charretée (idée de contenu, donc ée.) etc…
Mais, liberté, égalité, fraternité, pourquoi ne prennent-ils pas un e à la fin ? Si des mots terminés en té ou en tié, peuvent, seuls prétendre à vouloir dire quelque chose, et détenir un contenu c’est bien les mots qui ont pris tout leur relief, lors de la révolution française et, pour le contenu desquels des hommes illustres sont morts! Priver ces mots du e final, c’est leur ôter tout sens!
Le grammairien nous ferait-il un clin d’œil, essayant de nous confirmer que ces mots sont vides de contenu ?
Sinon, ils auraient pris un e final, marque du féminin…et de la contenance. Prétendre que la grammaire a vidé la devise républicaine de sa vérité, n’est pas qu’une façon de parler…
Excellent !!! Merci