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La lecture de Maïmonide confirme que ce grand Maître sur la tombe duquel, une sentence trône comme un défi, « Mi Moché Ad Moché, la kam, ké Moché » « de Moïse Notre Maître à Moïse Ben Maïmon, il n’est pas né d’homme semblable ! » L’auteur du Michné Thora semble avoir conçu le domaine scientifique, dans le cadre d’une filiation  avec ce qui « prévient » et « empêche » alors que l’Occident, hiérarchisant la science a  placé celle-ci, en tête des préoccupations objectives mais entrevues seulement dans la perspective de solutions.


Cette conception place le mal sur le trône de l’autorité morale, attendant la manifestation de celui-ci pour déterminer la meilleure stratégie pour y pallier. A ses côtés se tient la maladie, dont on attend les premiers symptômes pour prendre avis et rémèdes chez « lhomme de l’art. » Vous avez entrevu déjà que, derrière la conception médicale,  telle que vécue et pratiquée en Chine, se tient tout une vision, de l’homme et de l’univers. Une philosophie pour employer un terme prétentieux mais convenant.



La conception de la médecine préventive rejoint un régistre des facultés spirituelles et morales. L’homme d’un tel système prendra l’initiative de débusquer. Que l’objet soit le destin, un animal ou un homme. Peu importe ! C’est le mal. Sa vocation est d’attaquer ! Il convient donc de prendre toutes les initiatives pour le prendre de vitesse. Quand il s’agit, d’une maladie du corps, les principes de Lao Tseu sont perceptibles sans grand effort.


Mais quand  il s’agit d’une perversion de l’esprit, l’attitude thérapeutique revêt une approche qui passe d’abord par la capacité à reconnaître le mal, à connaître les caches où il se dissimule, les pièges qui lui sont familiers.


D’où l’importance absolue de la connaissance de soi, placée comme objectif ultime et suprême. Cette disposition à la méditation entraînera parfois à remonter jusqu’aux sources vives de la vie, où la rencontre avec soi restant le but, n’éloignera pas, pour autant, les entrevues inévitables, certaines placées sous le signe de la chance et qu’il faudra mériter. Et d’autres, moins positives qui talonnant nos forces vitales n’auront de cesse de les réduire. Cette connaissance des premiers compagnons sera « l’illumination » que Maïmonide a probablement connue par la stratégie du viddouï, (de l’aveu) forme juive de l’illumination.

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