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 Sans préavis, délai de convenance,  voire de prévenance,  j’ai été  « frappé »  par une pathologie neurologique redoutable, que l’expérience, sinon une donnée atavique,  m’obligent à me demander aujourd’hui,   vingt ans après l’avoir appris, et vingt ans après des « face à face » quotidiens, pénibles, certes,  où, en quelques secondes  la douleur atteint des niveaux tels que la nature,  dépourvue d’autres choix,  projette souvent la victime  dans le gouffre salutaire de la perte de conscience. Une immobilité soudaine, contribue à flanquer  le visage statufié de cette immobilité asiatique qui reste, peut être l’indice qu’une douleur d’approche fulgurante, violente et tenace doit être circonscrite dans tous ses paramètres, spirituels inclus.

Si le débat est ouvert, et de multiples solutions proposées, la question  de l’implication des données existentielles dans la naissance du mal paraît seconde au regard du fondamental : La pathologie est d’abord « une maladie » La référence à l’identité féminine renverra à Eve, mais s « Le mal  dit,  mais quoi ? »

Voici quelques données environnantes qui alimentent un point de vue où les « adorateurs de souffrance » vécue et parfois recherchée,  avancent  dans les divagations du baron Von Masoch. Mon objet s’éloigne. Les causes échappent à mes aptitudes. Les conséquences, par contre, interpellent le malade. C’est d’elles dont je crois, sans prétention, devoir et pouvoir vous parler. Elles, dont la fréquentation depuis vingt ans les réduisant à d’inévitables promiscuités n’ont pas empêché, pour autant, d’y trouver, souvent  une pitoyable consolation, et, parfois une explication à d’heureux effets ressentis mais exprimés avec pudeur et retenue.    Car, s’il est nécessaire de rendre lisible l’impression, pour convaincre, il n’est requis que de se regarder pour en saisir la portée pour soi-même.

Certains « Parkinson », dont moi,  passent d’un état satisfaisant de quelques heures, (où la maladie est tellement loin qu’on peut en oublier les prises obligées de médicaments,) à un état d’apathie qu’imposent  la présence régnante de l’immobilisme et l’intrusion dévastatrice de douleurs intenses que rien ne calme.

Soyez attentifs à ce qui suit :

Dans ce moment où, devenus jouets de forces qui nous dépassent,  nous sommes exposés au risque  des conclusions hâtives imposées par la certitude que le « coup » est inhumain parce que le « coût » dépasse notre capacité à  opposer une résistance appropriée surgissent parfois des voies lumineuses qu’il ne faut pas négliger.

En effet,  de cette « torture » inacceptable, il arrive parfois que le mal régnant désigne comme allié missionné à l’estocade finale, une dystonie, qui si, elle est générale vous laissera la certitude que, n’ayant pas reçu les moyens de lutter, vous n’êtes pas, pour autant, exonéré de l’obligation de juger. Et, à Parkinson se superposera alors  cette maladie de l’âme, la dépression !

Ceux  qui n’ont jamais mal,   de cette nature s’entend, ressemblent à ceux dont les douleurs ne lâchent jamais prise. La continuité les empêche se savoir, de comprendre les effets de la discontinuité, complément fréquent de certaines affections, dont Parkinson  Cette crise qui, pour ma part, me jette (vraiment) sur le sol, recouvre les élans vitaux avec une telle opacité qu’elle y cache mal le sentiment de mort prochaine qu’elle suscite. L’entourage du malade ne veut distinguer que la fin de la crise et la cessation de l’atroce, ignorant le basculement, la véritable révolution que reste la brutalité du passage de l’atroce douleur à son total éloignement.

Mais,   les bastions de l’arrière-pays, (les jambes)  signalent une tension moindre. La crise perd sa pugnacité.  C’est le signe que « le mal a dit » ce qu’il avait à dire. Il va libérer le champ du conflit, abandonner le terrain, parce que, l’objet de son intention est le règne du mal dans la continuité. Et si vous lui opposez la sérénité d’après la crise comme compensation, si vous avez encore ce bonheur de voir le bien triompher après l’atroce douleur, vous avez alors sur la maladie ce pouvoir suprême de la savoir limitée, et cette connaissance,   d’un  sachant qui a reçu ce cadeau royal de savoir que « mal a dit » restant importun n’empêche pas « le grand bonheur »de rencontrer ce goût de vie, ingérence de guérison.

La seule prière qui vaille, c’est la supplique de l’homme réclamant la solitude comme condition de sa réussite. Si le nom est porteur d’un projet, le projet Juif, c’est de vaincre D (sens d’Israël) Le pouvoir de la liberté est inexistant face à celui de la solitude ! Parce que combattre en ne comptant que sur soi  empêche la compassion.

Dans les vrais combats, les combats à enjeux, l’homme est toujours seul et s’il est accompagné c’est d’abord par lui-même. D.. ne place la couronne que sur des hommes estimés  rois dans l’appréciation du peuple ! 

 

 

 

 

 

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