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La  corruption des mœurs et la perversion de l’esprit sont les ennemis de l’Europe les plus redoutables, parce qu’elles conduisent au renoncement de ce qui fut la grandeur de l’Europe et de la France notamment, c’est-à-dire les valeurs d’une civilisation qui apporta progrès et humanisme.

Si les mœurs traduisent les principes qui insufflent un relief particulier à la conception de l’homme et de la société,  ces principes se sont, au fil du temps  éloignés, voire défigurés au regard des grands bouleversements de la pensée qui ont assis la société française sur les bases novatrices de la Révolution Française.

Car, 1789, ne fut pas seulement la fin de l’Ancien Régime ! Il fut d’abord et surtout un « rêve » en « évolution » (Rèv Olution) Or, ce rêve a cessé d’alimenter la conscience française. Où sont les Danton, les Barnave, les Marat, les Victor Hugo, les Chateaubriand, etc….

La France vit encore sur leur souffle en pensant que, loin de les désavouer, elle en est la filiation vivante et continuatrice. C’est là, un mensonge éhonté ! Elle a maintenu les orientations de 1789, mais elle n’a plus la force et la vertu que procure la certitude d’accomplir un destin. La France d’aujourd’hui  ne s’efforce plus de vivre selon  des modes qui transcendent le quotidien. Dès que l’occasion se présente, une fraction de ses forces vives retourne à la France d’avant la Révolution : La Révolution Nationale, Vichy et Pétain, traduisent la vitalité de cette France qui n’est pas prête de renoncer aux privilèges !

Optons pour la simplicité ! Le constat est grave et s’accommoderait  mal  d’une subtilité que n’autorisent pas plus  les prétentions  que le bilan européen. Cette civilisation s’est toujours distinguée par son ambition pour le monde. Or, qu’en est-il aujourd’hui des effets du Siècle des Lumières, éclair flamboyant qui éleva l’homme au rang des divinités antiques, puisqu’il fut désigné comme la référence ultime à l’autorité politique ?

Le flambeau sur la tombe de Voltaire ou Rousseau signifie-t-il toujours que la lumière des philosophes Français illumine le monde ? Dès qu’il franchissait une Frontière,  Napoléon Bonaparte ouvrait les prisons aux détenus politiques. Quand, pour la dernière fois, la France a –t-elle pratiqué le « droit d’ingérence »  pour venir en aide aux minorités asservies ? C’était, pourtant là, l’occasion de justifier sa vocation !


Comment s’étonner que, dans un tel renoncement, la France soit l’objet de convoitises ? Tant que la France croyait en son destin, tant que les Français, comme de Gaulle, se « faisaient une certaine idée de la France », la France ne craignait pas l’importun parce que l’importun craignait la France…

Mais si la France se « torche » avec les trois couleurs, si les artistes Français n’ont rien de mieux à offrir que ce qui fonde lamentablement l’art universel, c’est-à-dire « le sexe et le sang », alors, c’est eux et eux seuls qui se disqualifient aux yeux du monde, appelant, réclamant l’invasion, comme châtiment de leur abandon.

Nos Maîtres expliquent que,  lorsque Jacob rêva de « l’échelle », il fallait y voir le signe que, dans l’ordre du progrès moral, on ne « stationne jamais » on progresse ou on régresse ! Il en est de même pour certaines Nations !

La régression française est malheureusement perceptible en bien des domaines. La facture sera conséquente car aucune raison ne pourrait expliquer ou justifier que la France bénéficiât d’une protection que sa confiance en elle-même n’est plus en mesure de lui accorder.

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