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L’immaturité ou le « manque d’amour » influent, de manière perverse sur le jugement que certains Juifs, Israéliens ou non, portent sur le Président Barak Obama, coupable selon eux, d’avoir substitué à l’amitié traditionnelle pour Israël, un intérêt, voire davantage, pour la cause arabe, avec une connotation insistante pour la question palestinienne. Oui, influence perverse, parce que priorité étant  donnée à la pulsion sur la réflexion, l’appréciation formulée échappera à la considération morale.


Dès lors que le Chef de la plus grande nation décide quoi que ce soit où l’intérêt d’Israël n’est pas directement perceptible, les critiques de foire et les analystes de grandes surfaces, proclament de toute leur suffisance que le président des Etats Unis fait cause commune avec les ennemis de l’Etat Juif. Il commence à devenir lassant de devoir rappeler que Barak Obama a reçu mandat du peuple américain pour déterminer la politique la mieux appropriée dans l’intérêt prioritaire de l’Amérique,  et non pour la sauvegarde de l’Etat d’Israël. Toutefois, la confiance accordée et probablement renouvelée du Judaïsme américain au Président Obama devrait nuancer et modérer la tendance dangereuse à juger hâtivement le Président américain après l’avoir expédié avec une légèreté singulière dans le camp des ennemis d’Israël.


Tout en étant bien conscients que nous ne disposons pas des éléments d’appréciation sur lesquels le Président Américain se fonde pour orienter sa politique moyen-orientale, il nous est tout de même accordé d’appréhender l’ébauche de cette politique par l’examen des  initiatives présidentielles.


On insistera d’abord sur la « permanence » du véto américain à toute décision onusienne pouvant porter préjudice à Israël. La récente admission de la Palestine à l’UNESCO a eu pour réaction de la Maison Blanche, la  suspension de la subvention américaine à cet organisme égale à 22% de son budget de fonctionnement et l’annonce de  la suppression de l’aide exceptionnelle de 60 millions de dollars qui devait être versée en Novembre aux Palestiniens.


La France, pour ce qui la concerne, s’est félicitée de l’admission palestinienne à l’UNESCO…


Qu’oppose t-on au Président Obama ? Son discours du Caire ? Discours où les ingénus ont affirmé y voir le signe d’allégeance au monde arabo-musulman, alors que des esprits plus avisés y voyaient, au contraire, une « perche tendue » au monde arabe, sans pour autant que cette « perche tendue » n’éloigne  les alliances et amitiés traditionnelles ? Le Président Obama est l’objet de pressions contraires, opposées et contradictoires. Il doit tenter d’en tirer le meilleur parti, pour l’Amérique d’abord !!! Les Etats Unis, ne sont-ils pas, depuis le 11 Septembre en première ligne de la guerre contre le fondamentalisme islamique ?


Concernant les Palestiniens, Barak Obama avait promis de régler la question.  C’est-à-dire qu’il s’était engagé à imposer l’Etat de Palestine. A t-il tenu cet engagement ? Non ! Preuve qu’il est homme à savoir s’adapter aux réalités qui, en l’état, ne vont pas dans le sens de la reconnaissance palestinienne. Est-ce une faute ?


Enfin, si le Président Obama était cet ennemi proclamé d’Israël, assisterait-on présentement, aux plus grandes manœuvres militaires, jamais organisées entre l’Amérique et Israël ?


Avant d’ouvrir le réquisitoire anti-Obama, suspecté de collusion avec la cause arabe, prenons un grand balai et nettoyons  le seuil de « l’édifice » où se fait et se défait la  critique française. Car,  entre l’accueil réservé, en France,  à Arafat, l’entrée de la Palestine à l’UNESCO, les votes de l’ONU, condamnant injustement Israël, et le point de vue gaullien, jamais invalidé,  sur la légitimité discutable du sionisme, les « critiques français » gagneraient en dignité en privilégiant le silence aux arguties de bazar et en s’abstenant de trouver des prétextes pour condamner une politique  qui, parce qu’elle les dépasse ne les autorise pas, pour autant, à mettre au crédit américain la tromperie ou la volonté de nuisance.

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