Flux pour
Articles
Commentaires

A Monsieur l’abbé Arbez,

Non, vous n’avez pas le droit de quitter la scène ! ! Si vous estimez que des raisons majeures vous conduisent à abandonner, vos lecteurs ont besoin de savoir !  Critiquer l’Eglise même dans ses assises, n’est pas insultant. Et d’ailleurs, où est l’insulte ?

Reprenons tous nos échanges. A trois sur quatre, vous lâchez les gants, au motif du procès d’intention et autres stupidités. De facto, vos portez une bannière,  défendez là .En déposant les armes, vous confirmez que vos arguments sont indéfendables, parce que fruit de l’imaginaire !!!

Vous  m’accusez de vouloir considérer infaillible, le texte de l’Encyclique Myticis ! Mais il m’apparaît tel,  sur la base des conditions que pose l’Eglise, pas moi !!!!

Pie XII s’est prononcé EX CATHEDRA ! Vous estimez que non ! Pie XII s’est exprimé en qualité de Pasteur et Docteur. C’est le signe majeur, essentiel et déterminant. EX CATHEDRA  respecté !Non ? En quoi ?

Ai-je oublié une autre condition ? Rappelez le moi !

Sincèrement Mr l’abbé, pensiez vous conclure avec le fantasme pour argument et « l’erreur » pour le soutenir ?

Pensiez vous qu’en 2013, vous demandant si la procédure EX CATHEDRA pouvait s’appliquer à Mysticis corpori Chrstis, « Non, point final, »  serait une réponse acceptable, d’un prêtre de surcroît ?

Vous m’accusez ! Mais les preuves, quand les fournirez vous ?

En quel temps êtes revenu pour privilégier le mépris à l’explication et l’autorité à la démonstration ? « Non, point final ! » C’est là que se réfugient ceux qui prétendent au dialogue,  mais ne sont pas capables de l’engager.

J’invite les hommes et femmes de bonne volonté, à reprendre mes arguments, ceux de l’abbé et à comparer. L’Encyclique de Pie XII peut prétendre légitimement à l’infaillibilité !

Voici un extrait de la même Encyclique où le Judaïsme est condamné à mort !


D’abord la mort du Rédempteur a fait succéder le Nouveau Testament à l’Ancienne Loi abolie ; c’est alors que la Loi du Christ, avec ses mystères, ses lois, ses institutions et ses rites, fut sanctionnée pour tout l’univers dans le sang de Jésus-Christ. Car tant que le divin Sauveur prêchait sur un territoire restreint – il n’avait été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël (30) – la Loi et l’Evangile marchaient de concert (31); mais sur le gibet de sa mort il annula la loi avec ses prescriptions (32), il cloua à la Croix le  » chirographe  » de l’Ancien Testament (33), établissant une Nouvelle Alliance dans son sang répandu pour tout le genre humain (34).  » Alors, dit saint Léon le Grand en parlant de la Croix du Seigneur, le passage de la Loi à l’Evangile, de la Synagogue à l’Eglise, des sacrifices nombreux à la Victime unique, se produisit avec tant d’évidence qu’au moment où le Seigneur rendit l’esprit, le voile mystique qui fermait aux regards le fond du temple et son sanctuaire secret, se déchira violemment et brusquement du haut en bas (35).  »

Sur la croix, par conséquent, la Loi Ancienne est morte; bientôt elle sera ensevelie et elle deviendra cause de mort (36), pour céder la place au Nouveau Testament, dont le Christ avait choisi les Apôtres pour ministres qualifiés (37). Grâce à la vertu de la Croix, notre Sauveur qui déjà, il est vrai, dans le sein de la Vierge était le Chef de toute la famille humaine, en exerce pleinement dans l’Eglise la fonction.  » Car par la victoire de la Croix, suivant l’opinion du Docteur angélique, il a mérité le pouvoir et le souverain domaine sur les peuples (38) « ; par elle il a accru à l’infini le trésor de ces grâces que, dans la gloire du ciel, il distribue sans interruption à ses membres mortels; grâce au sang répandu sur la Croix, il a fait en sorte que, une fois enlevé l’obstacle de la colère divine, toutes les grâces surnaturelles, et surtout les dons spirituels du Testament Nouveau et Eternel, pussent s’écouler du côté du Sauveur pour le salut des hommes, et en premier lieu des fidèles; sur l’arbre de la Croix enfin il s’est acquis son Eglise, c’est-à-dire tous lesmembres de son Corps mystique, qui ne peuvent être incorporés à ce Corps dans l’eau du Baptême que par la vertu salutaire de la Croix et passer ainsi sous la dépendance absolue du Christ.

« Sur la croix, par conséquent, la Loi Ancienne est morte; bientôt elle sera ensevelie et elle deviendra cause de mort. »

Avant de tenter un modeste commentaire sur le sens de l’Encyclique, j’observe l’obstination de Mr l’abbé de laisser mes questions sans réponse.

Je cite : « Mystici corporis n’est pas un acte doctrinal revêtant l’infaillibilité. »  Sans explication !

Ma question porte essentiellement sur le fait de savoir pourquoi l’Eglise n’a pas considéré que ce texte respecte les conditions pour être estimé « EX CATHEDRA ?

Mon contradicteur affrme que dans les autres Encycliques, le pape se prononce comme pasteur seulement. On était proche de ma question mais oup ! une pirouette et la réponse est évitée.

Le sujet de cette Encyclique est de définir le corps mystique de l’Eglise et de dire qui en fait partie ou non. En premier lieu, il apparaît que la définition n’est pas liée à une époque. Il importe donc de connaître le statut réservé aux Juifs.

Cet extrait est intéressant pour plusieurs raisons. En priorité son contenu s’extrait du temps, d’une époque et les arguments ne sont pas contingents d’une époque précise Il réfute l’allégation que le passage de la condamnation d’Israël n’est pas solidaire du reste de l’Encyclique traitant du corps mystique. Celui-ci tire sa subsistance du « sang de la croix. » Sur la croix, par conséquent, la « Loi Ancienne est morte »n’a pas plus de sens dit en 150 ap JC qu’en 1940 ou 2013 !!!!

Par ailleurs,   « sur l’arbre de la Croix enfin il s’est acquis son Eglise, c’est-à-dire tous les membres de son Corps mystique, qui ne peuvent être incorporés à ce Corps dans l’eau du Baptême que par la vertu salutaire de la Croix et passer ainsi sous la dépendance absolue du Christ. »

Prétendre que je recherche l’allusion juive pour en conclure que le but de cette Encyclique est la condamnation d’Israël, c’est me faire là, vraiment, procès d’intention.

2 Réponses à “A Monsieur l’abbé Arbez, non vous n’avez pas le droit de quitter la scène!”

  1. Tim Larribau dit :

    Bonsoir,

    Vous me permettrez cette simple remarque d’indécrottable protestant: tout ce débat manque singulièrement de références bibliques qui devraient être justement LA référence. J’ai le sentiment, en lisant ces échanges, d’être face aux mêmes travers que lors du Grand Schisme ou il n’était finalement question que de droit canon et de controverses séculaires, à des années-lumières des Ecritures ou de l’esprit des Ecritures. L’Eglise Catholique, comme souvent, s’est fourvoyée dans un méandre de contradictions et de paradoxes en cherchant à surnager dans son temps et face aux pressions politiques ou de l’opinion. Ces contradictions sont des bombes à retardement avec lesquelles elle est régulièrement mises en cause.
    Je vais ainsi prêcher pour ma paroisse en prétendant qu’il est bibliquement hérétique de déclarer infaillibile quoique ce soit qui ne soit pas la Parole de Dieu et en invitant à ne se référer qu’a cette dernière. Sola Scrpitura! Et en considérant que même Dieu s’est repenti d’avoir fait pleuvoir le déluge, la question de l’infaillibilité de la parole d’un Pape est plutôt assez saugrenue.

    Timothée Larribau

    • L’initiation au débat n’a jamais « insisté » sur une citation qui serait restée sans réponse.
      N’y voyez aucune vanité, mais c’est le peuple Juif qui a enseigné la Bible au monde. Prêt pour le texte quand vous le voulez! Tant notre rituel que les fondements de la vie quotidienne sont inséparables de l’Ecriture.
      Par rapport à la réflexion du début de notre échange et sans vouloir amorcer une dimension polémique, on ne peut que regretter cette absence générale, en Allemagne, de référence à la Bible entre 1920 et 1944. Je vous invite à vous procurer le dernier numéro d’ISRAËL MAGAZINE.Vous pourriez y lire sous la plume de Marc André CHARGUERAUD: 1945 1950 « Dans les années qui ont suivi la guerre, les dirigeants de l’Eglise Confessante de Martin Niemoller prennent le direction des affaires évangéliques d’Allemagne (EKD) On était en droit d’attendre que l’Eglise reconnaisse une part de culpabilité. Il n’en fut rien. « Le contexte de l’époque » ne s’y prêtait pas » a t-on plaidé! Une excuse inacceptable.
      Un des responsable des Eglises confessantes d’Allemagne, Martin Niemöller, lors de la première réunion des dirigeants Protestants à Treysa , en Août 45 a déclaré:  »
      LE PRINCIPAL BLÂME REPOSE SUR LES EPAULES DE L’EGLISE CAR ELLE N’A DENONCE L’INJUSTICE QUI PREVALAIT QUE LORSQU’IL FUT TROP TARD »
      Cher Tim, je suis prêt et favorable aux confrontations avec le texte sacré, sous réserve de compétence. Je vous suggère aussi des textes contemporains qui, mettent en lumière les préoccupations du plus grand nombre.
      Amical chalom

Laisser un commentaire