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Il semblerait que la forme, somme toute « traditionnellement critique » dont se revêt ces temps-ci la relation avec les Juifs et Israël, habituellement constituée, sauf, milieux spécifiques, tout à la fois, de haine gratuite, de jalousie perverse, de contestation de  légitimité du sionisme, et d’autres coquetteries antisémites collatérales,  aurait découvert une autre arme, à laquelle, pas grand monde n’a su saisir l’aspect pernicieux et les risques manifestes auxquels  ses manifestations exposaient :  la transformation  des malheurs d’Israël et de  la Shoah notamment, en motifs de dérision, d’ironie et de…rires !


Jusque-là, même les antisémites brevetés et patentés n’osaient la « révision » ou la « négation de l’histoire » que par des ébauches sibyllines où  le « détail » l’emportait sur la globalisation dangereuse. Quand bien même la tragédie juive n’était à leurs yeux que péripéties, on sacrifiait au « conventionnel » et la déportation suscitait, malgré tout, compassion et respect !


Mais la nouvelle forme  d’antisémitisme, colportée par un animateur de music-hall, bien plus qu’initialisée, car elle existait depuis bien longtemps devrait alimenter nos réserves sur cette nouvelle dérision dont les Juifs paient les frais.  Consciente de son outrance, elle s’exprimait « en milieu fermé. Son originalité fait du révisionnisme et du négationnisme son pain quotidien, sur lesquels elle superpose, une critique religieuse toujours habillée sur la finalité du rire. Mais à un point tel que ce « rire » devenu l’ossature de ces spectacles, devient en même temps la raison, le motif, pour lesquels on se déplace et y assiste.


Il y a peu, l’anti sioniste dissimulait son prétexte anti Juif sous le masque de la critique politique. Aujourd’hui, l’antisémitisme, sous couvert de la liberté d’expression, prend « motif à rire » de tout pour proférer, dévoiler et répandre un antisémitisme virulent.



Il est d’autant plus dangereux que sa prétention essentielle étant dans «  le vouloir faire rire », cet alibi pacifique déverrouille les serrures  de la prudence et les cadenas   de la vigilance.

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