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Les gesticulations antisémites du sinistre Dieudonné  qu’a condamnées hier le Conseil d’Etat,  par l’emploi de termes dont l’absence  d’équivoque ,  le courage des attendus, tenant  avec l’audace le rôle central de l’accusation,  stigmatisent au-delà de la bouffonnerie, la permanence des deux réalités qui,  depuis 1789, s’affrontent sans ménagement, la France des Droits de l’homme et celle de l’arbitraire.


Il y a très peu de pays où la différence entre deux courants prétendant au suprême arbitrage signalerait, comme en France, sous l’illusion d’une seule et même nation, la continuité  et la persistance d’une réalité politique obsolète qui refuse la Révolution Française, allant même jusqu’à estimer que la Collaboration est « l’œuvre Française » par principe, et que le Juif reste, par définition, l’anti –France ! Aux côtés de  cette France rétrograde,  à l’humanisme déliquescent   se tient une autre France qui, hier, par le biais de la décision téméraire de la plus haute juridiction de la République,  a signalé son réveil.



Cette France, qui, de Jean Jacques Rousseau à Jean Moulin, semblait accepter sa  léthargie excessive  par la démonstration  d’un laxisme et d’un inévitable destin que ne comprenaient plus,  celles et ceux qui lui restaient fidèles,  a considéré que le  franchissement  du Rubicond par un saltimbanque de foire était l’opportunité historique qui ne l’autorisait plus à maintenir un silence qui devenait celui de la compromission.


Cette France qui avait bon gré, mal gré,  supporté la cohabitation avec les courants rétrogrades et anti-progressistes, qui semblait avoir  composé avec l’antisémitisme de Maurras et de Déroulède,  vient de retrouver la vigueur et la colère qui l’opposèrent à Pétain et Laval  en estimant que la consécration  du rire, de la dérision et de la moquerie présentés comme caution à la Shoah,  l’atteignait désormais dans sa dignité !



Velléité, agacement de surface ou Renaissance des impulsions qui firent de la France la première République des temps modernes ? Un avenir très proche y répondra, nécessairement car, la rencontre brutale de ces deux Frances, si d’aventure, elle se produisait,  doit se rappeler le nom funeste qu’elle porte, chaque fois, qu’elle paraît : GUERRE CIVILE !

Une Réponse à “Dieudonné et le Conseil d’Etat ou « l’affrontement des deux Frances ! »”

  1. meller danielle dit :

    dans cette histoire M.Valls a ete formidable

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